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Loi «sécurité globale» : des manifestations prévues partout en France ce samedi

Des manifestants brandissent des pancartes lors d'un rassemblement pour protester contre le projet de loi «sécurité globale», à Marseille, le 21 novembre 2020. Des manifestants brandissent des pancartes lors d'un rassemblement pour protester contre le projet de loi «sécurité globale», à Marseille, le 21 novembre 2020. [CLEMENT MAHOUDEAU / AFP]

De nouvelles manifestations sont prévues ce samedi dans de nombreuses villes en France contre la proposition de loi «sécurité globale».

Cette loi prévoit de restreindre la possibilité de filmer les forces de l'ordre, alors que l'opposition au texte est désormais renforcée par une série d'affaires de violences policières.

Les rassemblements sont notamment prévus dans les villes de Paris, Bordeaux, Lyon, Strasbourg, Marseille, Grenoble, Clermont-Ferrand, Caen... Les opposants estiment que le texte porte atteinte à «la liberté d'expression» et à «l'Etat de droit». Dès vendredi soir, plusieurs milliers de manifestants ont défilé à Nantes.

A Paris, tête de la contestation, la manifestation principale contre ce texte, qui a finalement été autorisée, s'élancera à 14h.

Les autorités ont rapporté que samedi dernier, la mobilisation avait rassemblé environ 22.000 personnes sur l'ensemble du territoire. Depuis, la polémique autour de cette loi ne fait qu'augmenter.

L'évacuation brutale d'un camp de migrants à Paris lundi soir et la révélation jeudi du passage à tabac d'un producteur de musique noir par quatre policiers ont suscité l'indignation. Sur les réseaux sociaux, les images de ces scènes ont provoqué le scandale.

Vendredi, Emmanuel Macron a dénoncé l'«agression inacceptable» du producteur Michel Zecler et des «images qui nous font honte». 

Le chef de l'Etat a de nouveau au gouvernement de lui faire rapidement des propositions «pour lutter plus efficacement contre toutes les discriminations».

Le gouvernement face à ses détracteurs

Les détracteurs de la loi «sécurité globale», se demandent ce qu'il se passerait si les policiers ne pouvaient plus être filmés. Ces derniers redoutent notamment la portée de l'article 24, pénalisant ceux qui voudraient filmer les forces de l'ordre avec une intention malveillante. 

Après avoir modifié le texte pour inclure des garanties sur le «droit d'informer», le gouvernement tente de calmer le jeu. Mais malgré son adoption en première lecture par l'Assemblée nationale, la polémique est telle que Matignon s'est résolu à annoncer une nouvelle réécriture du texte par une «commission» indépendante. Avant de rétropédaler face à la colère des parlementaires et de la majorité, à qui Jean Castex a dû assurer qu'ils auraient le dernier mot. 

Sous pression, l'exécutif évaluera samedi jusqu'à quel point cette loi, qui prévoit aussi la possible utilisation de drones lors des manifestations, peut fédérer contre lui.

Retrouvez toute l'actualité liée à la question des violences policières ICI

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