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Marche des libertés : un photographe blessé, Reporter Sans Frontière dénonce des violences policières «inacceptables»

Le photographe syrien Ameer Al-Halbi a été blessé au visage lors de la manifestation contre la loi «Sécurité globale» Le photographe syrien Ameer Al-Halbi a été blessé au visage lors de la manifestation contre la loi «Sécurité globale». [Gabrielle Cézard / AFP]

Des heurts ont éclaté samedi 28 novembre à Paris, lors de la «Marche des libertés», contre la proposition de loi sécurité globale. Un photographe syrien a été blessé. Il aurait reçu un coup de matraque, selon Reporter Sans Frontière (RSF), qui dénonce des violences policières «inacceptables».

Ameer Al-Halbi, 24 ans, photographe indépendant qui collabore régulièrement avec l’Agence France Presse (AFP) et Polka Magazine, couvrait la manifestation Place de la Bastille, lorsqu’il a reçu des coups au visage. Il aurait été blessé «par un coup de matraque», affirme le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, sur Twitter.

Une photo du jeune syrien, le visage ensanglanté et recouvert de pansements, prise par une consœur, la photojournaliste Gabrielle Cezard, a fait le tour des réseaux sociaux. Lors de la manifestation, les forces de l’ordre ont chargé la foule «matraque à la main», en réponse à des jets de projectiles des manifestants, explique la photojournaliste. «Ameer était le seul photographe qui ne portait ni casque, ni brassard», précise Gabrielle Cezard, qui l’accompagnait.

Le photographe a été transporté à l’hôpital Lariboisière, souffrant d’une fracture du nez et d’une plaie à l’arcade sourcilière.

De son côté, l’AFP a demandé l’ouverture d’une enquête policière pour déterminer les circonstances de cet incident. Ameer Al-Halbi «exerçait son droit légal comme photojournaliste couvrant les manifestations dans les rues de Paris», a déclaré le directeur de l’information de l’AFP, Phil Chetwynd, qui affirme qu'il «se trouvait avec un groupe de collègues clairement identifiés comme journalistes».

Un incident qui intervient dans un contexte tendu, alors que l'Assemblée nationale a voté la loi «Sécurité globale», qui vise à interdire la diffusion d'images de policiers, et que l'affaire Michel Zecler, ce producteur de musique frappé par plusieurs policiers, provoque de nombreuses réactions. 

Selon le bilan du ministère de l’Intérieur, 62 policiers ont été blessés dans toute la France lors des différents rassemblements contre la loi, et 81 personnes ont été interpellées.

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