L'Office français de la biodiversité (OFB) soupçonnait les chats forestiers d'avoir investi l'Hérault, sans en avoir la preuve formelle... jusqu'à aujourd'hui. La dépouille d'un individu de cette rare espèce sauvage a été retrouvé au bord d'une route du département.
La silhouette du petit félin sauvage était déjà apparue sur des clichés pris par des capteurs automatiques, installés en forêt. Mais sa grande ressemblance avec le chat domestique laissait planer le doute. Jusqu'ici, la présence du chat forestier était établie dans les Pyrénées et le nord du Massif central et plusieurs études laissaient supposer une extension de son habitat vers la Belgique ou l'Allemagne. Aucune ne mentionnait l'Hérault.
"Une raie noire tout le long de la colonne vertébrale, une queue très touffue avec des anneaux marqués, et un pinceau noir au bout."
Voici la description du chat forestier, et cette espèce de chat sauvage, déjà présente dans les Pyrénées, vient d'être découverte dans l'Hérault. pic.twitter.com/P7rGPHezsN— Le chat-viez vous ?! (@LeChatViezVous) November 30, 2020
Pour le directeur de l'antenne départementale de l'OFB, Vincent Tarbouriech, la présence avérée du petit félin est «une excellente nouvelle que Dame Nature nous envoie». Interrogé par France bleu, il énumère les caractéristiques permettant de reconnaître l'animal : «Il a une grosse raie noir le long de la colonne vertébrale. Sa queue est très touffue avec des anneaux très marqués et un pinceau bien noir au bout».
Pour l'instant, l'OFB a recensé cinq individus, mais des investigations plus poussées doivent avoir lieu. La population héraultaise de chats forestiers est sans doute modeste à l'heure actuelle, mais Vincent Tarbouriech signale la présence de «petits chatons autour d'une femelle» sur l'un des clichés pris dans le Caroux-Espinouse. La famille s'agrandit donc déjà.