La course contre la montre se poursuit dans les vallées de la Tinée et de la Vésubie pour réparer les routes desservant notamment les stations de sports d’hiver du haut-pays niçois.
Deux mois jour pour jour après la catastrophe naturelle, qui a fait neuf morts et encore neuf disparus, selon un bilan provisoire, le président de la Métropole Nice-Côte d’Azur Christian Estrosi et le préfet délégué à la reconstruction des Vallées Xavier Pelletier se sont rendus ce mercredi dans la Vésubie et la Tinée pour suivre l’avancée des travaux.
Une cinquantaine de kilomètres de routes détruites, 19 ponts et ouvrages d’art emportés, des réseaux d’eau et d’électricité toujours coupés… Les stigmates de la tempête Alex, qui a frappé le haut-pays niçois le 2 octobre, sont encore bien visibles.
765 millions d’euros de dégâts
Or, les travaux vont bon train pour rétablir des accès pérennes vers les communes du haut pays et les stations de sports d’hiver (comme Auron, Isola 2000 ou encore La Colmiane et Valberg).
Le travail des 230 agents métropolitains dont 20 ingénieurs mobilisés sans relâche aux côtés des entreprises privés a déjà permis de désenclaver en urgence les deux vallées. Mais les chantiers se poursuivent afin de reconstruire plusieurs routes. Plus de 120 opérations de ce type ont ainsi été identifiées dans la Tinée et la Vésubie.
Le montant total des dégâts est estimé à 765 millions d’euros. « Nous comptons sur la solidarité de l’État et attendons avec impatience de connaître le montant de sa participation sur les sommes que nous avons avancées », avertit Christian Estrosi.
Une dérogation pour les stations azuréennes ?
Le président de la Métropole espère aussi pouvoir rouvrir les stations de ski de Nice Côte d’Azur cet hiver. Alors que le Gouvernement a décrété la fermeture de toutes les remontées mécaniques de France pour limiter la propagation du Covid-19, Christian Estrosi a demandé au gouvernement une dérogation pour ouvrir totalement les stations avant Noël, en échange de l’application d’un protocole sanitaire strict qui prévoit notamment l’obligation de présenter un test PCR, l’instauration d’une jauge maximale, le port du masque, l’interdiction d’accès aux skieurs en provenance d’autres départements ou encore le retrait d’un siège sur deux sur les télésièges.
L’élu rappelle que 2500 emplois sont en jeu et refuse de faire subir au haut-pays niçois la « double peine » de la tempête ajoutée à celle de l’épidémie.