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Alpes-Maritimes : stations en danger

Depuis hier, la neige tombe à gros flocons sur les stations du massif du Mercantour. Depuis hier, la neige tombe à gros flocons sur les stations du massif du Mercantour. [DR]

Alors que le gouvernement imposera la fermeture des remontées mécaniques au moins jusqu’à Noël, professionnels des sports d’hiver, de la santé et élus se mobilisent pour tenter de sauver la saison et les milliers d’emplois qui en dépendent dans les Alpes-Maritimes.

Depuis hier, la neige tombe à gros flocons sur les stations du massif du Mercantour. Pourtant, a Auron, Isola 2.000 ou La Colmiane, l’heure n’est pas à l’euphorie. Et ce n’est pas en raison de la tempête Alex qui a ravagé 50km de routes dans le haut pays, le 2 octobre dernier. En effet, la Métropole Niçoise et le département des Alpes-Maritimes ont déjà rétabli les accès routiers vers les vallées. L’inquiétude résulte de la crise sanitaire qui menace la survie économique de toutes ces stations de montagne.

«Entre 350 et 400 saisonniers ne pourront pas travailler»

«Le président de la Métropole Nice-Côte d’Azur Christian Estrosi a demandé une dérogation pour accueillir les skieurs avec un protocole sanitaire très strict, rappelle Colette Fabron, maire de Saint-Etienne-de-Tinée-Auron. Nous ne désespérons pas de voir cette requête aboutir. Nous serons fixés le 11 décembre prochain».

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Dans cette station qui culmine à 1.600m d’altitude, à 1h30 de Nice, l’inquiétude est forte. «Le mois de décembre représente 25% de notre activité. L’impact risque d’être très important pour nos restaurateurs et nos moniteurs de ski, insiste Colette Fabron. Entre 350 et 400 saisonniers ne pourront pas travailler».

«La traumatologie liée au ski n’engorgera pas les services hospitaliers»

Si le gouvernement a décidé de fermer les remontées mécaniques, c’est pour éviter un brassage de populations en stations mais également la saturation des lits d’hospitalisation causée par les accidentés du ski. Une explication qui ne convainc pas les professionnels de santé à l’instar d’Hervé Caël, responsable d’un service d’urgences d’une clinique privée à Nice.

«Cet argument était recevable il y a quinze jours mais plus aujourd’hui, assure-t-il. En effet, les services d’urgences du public et du privé ne sont plus sous forte tension. Et si tel devait être le cas, nos établissements seraient parfaitement capable de monter en puissance pour la prise en charge des patients Covid et les accidentés des sports d’hiver.»

Or, pour ce praticien, les stations ont également les moyens de faire face. «Les cabinets médicaux de montagne sont équipés de matériel de radiographie, précise Hervé Caël. La plupart du temps, les patients peuvent être soignés sur place. Seuls les victimes de fracture nécessitant une chirurgie sont transférés vers les hôpitaux». Un argument que partage le président de la Région PACA Renaud Muselier, lui-même médecin urgentiste. «La traumatologie liée au ski est traitée à 94% en station. Elle n’engorgera pas les services hospitaliers», conclut-il.

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