Le Tunisien de 21 ans qui a tué au couteau un homme et deux femmes le 29 octobre dans la basilique Notre Dame à Nice, a été mis en examen notamment pour «assassinats» terroristes et écroué, a annoncé le parquet national antiterroriste (Pnat) dans un communiqué.
Brahim Aouissaoui gravement blessé lors de son interpellation et testé positif au coronavirus, avait été transféré début novembre d'un hôpital niçois à un hôpital de la région parisienne. Son état de santé s'est amélioré récemment, permettant son interrogatoire par un juge d'instruction antiterroriste et sa mise en examen.
11 personnes relâchées
Dès les jours qui ont suivi le drame, les policiers ont placé plusieurs individus en garde à vue mais aucun n’a été présenté à un juge. L'objectif était de vérifier leurs liens avec l'auteur présumé de 21 ans venu de Tunisie pour commettre son acte terroriste à l’arme blanche contre trois victimes au sein de l’église.
Les enquêteurs ont rapidement interpellé à Grasse un ressortissant tunisien de 29 ans, soupçonné d’avoir partagé le parcours migratoire du terroriste à travers la Méditerranée et via l'île de Lampedusa. Il a été arrêté en compagnie de deux hommes vivant sous le même toit. Les policiers ont ensuite interpellé dans le Val d'Oise un homme de 29 ans soupçonné d’avoir communiqué avec Brahim A. L’individu a été arrêté en compagnie de trois hommes de 23 à 45 ans présents à son domicile.
Au total, onze personnes auraient ainsi été interpellées, dont un mineur de 17 ans mercredi dernier, en Seine-Saint-Denis. L’individu qui aurait échangé des messages avec l’assaillant a été relâché comme l’ensemble des hommes entendus dans le cadre de cette sordide affaire.