En direct
A suivre

Coronavirus : sur la Côte d’Azur, les fournisseurs des restaurants sont aux abois

Une nouvelle manifestation pour appeler à l’aide. Ce lundi après-midi, à partir de 13 heures, des milliers de restaurateurs, serveurs, patrons de bars et de discothèques venus de la France entière doivent participer à un rassemblement statique sur l’Esplanade des Invalides, à Paris.

Tous vont réclamer la réouverture des établissements fermés depuis le début du mois de novembre en raison du Covid. Parmi les manifestants, une corporation discrète mais tout aussi impactée sera représentée : celle des fournisseurs qui vendent matériel, denrées et boissons aux restaurateurs.

Sur la Côte d’Azur, et plus particulièrement à Nice, une entreprise familiale vieille de 36 ans se retrouve en grande difficulté. Son nom : Cash Alimentaire du Sud Est. Une société bien connue des professionnels azuréens qui s’y fournissent en produits frais, épicerie, produits d’hygiène, légumes et glaces.

«Le pire pour nous, c’est le manque de lisibilité. On ne sait ni quand, ni comment le démarrage interviendra »

«Sur la période de Noël, nous devrions enregistrer une baisse de 75 % de chiffre d’affaires par rapport à l’année dernière », souligne son gérant Christophe Tripodi. Ce grossiste a dû réduire ses effectifs de 45 à 35 employés. Pour lui, la période est d’autant plus difficile que son activité implique de gros investissements.

« Les factures d’électricité de nos chambres froides et les frais de location de nos camions frigorifiques s’élèvent à 30 000 euros par mois, précise-t-il. Le pire pour nous, c’est le manque de lisibilité. On ne sait ni quand, ni comment le démarrage interviendra. C’est dramatique car notre métier c’est de prévoir ». Le chef d’entreprise regrette que les aides fournies par l’État ne soient pas adaptées au profil de chaque entreprise. « Les loyers de la Côte d’Azur ne sont pas ceux du Nord de la France. Alors pourquoi les aides devraient-elles être les mêmes ? Cela n’a pas de sens», dénonce t-il.

« En l’état, le plus important est de réduire les charges salariales et patronales »

Pour faire émerger des propositions, Christophe Tripodi et d’autres entrepreneurs azuréens ont créé une association nommée FEU (force économique unie). « En l’état, le plus important est de réduire les charges salariales et patronales, estime-t-il. Cela nous permettrait de gagner en compétitivité vis-à-vis de nos concurrents étrangers ».

Sur la Côte d’Azur, où le secteur de la restauration et du tourisme représente jusqu’à 70% de l’économie locale, plusieurs élus ont décidé de porter les revendications des patrons de bars et de restaurants, ainsi que de leurs fournisseurs.

C’est le cas de la sénatrice Dominique-Estrosi-Sassone (LR). En milieu de semaine dernière, elle est intervenue dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg pour saisir le Ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance Bruno Lemaire et défendre les sous-traitants de la restauration. « Les fournisseurs sont impactés par la fermeture de tous les établissements, a expliqué l’élue niçoise. Ils sont les grands oubliés des mesures d’aide du Gouvernement. Ceux-ci doivent pouvoir bénéficier des mêmes dispositions que les bars, cafés et restaurants ».

Retrouvez toute l'actualité liée au coronavirus ICI

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités