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Des manifestations pour la régularisation des sans-papiers organisées dans toute la France ce vendredi

Trois mobilisations similaires ont été organisées depuis mai dernier, dont une le 20 juin (ici à Paris). Trois mobilisations similaires ont été organisées depuis mai dernier, dont une le 20 juin (ici à Paris). [Alain JOCARD / AFP]

A l'occasion de la journée internationale des migrants, des manifestations réclamant la régularisation des sans-papiers sont organisées ce vendredi 18 décembre dans plus de 50 villes en France. Baptisée «Liberté, égalité, papiers», cette journée d'action est l'«acte 4» d'une mobilisation entamée en mai dernier.

Parmi les autres revendications des organisateurs de ces marches - une vingtaine de collectifs de sans-papiers et plus de 260 organisations locales et nationales -, figurent la fermeture des centres de rétention administratives pour migrants (les CRA) et l'accès au logement pour tous.

Ces manifestations, prévues dans les principales villes de France (Paris, Marseille, Lyon, Lille, Strasbourg, Rennes, Nantes ou encore Bordeaux), sont «le prolongement et le renforcement des mobilisations du 30 mai, du 20 juin et de la Marche nationale des Sans-Papiers de septembre et octobre», indique la Marche des solidarités, co-organisatrice de l'événement, sur Twitter.

Du 19 septembre au 17 octobre, des centaines de sans-papiers, venus de toute la France, avaient marché jusqu'à Paris, où était organisée le 17 octobre une manifestation, l'«acte 3» du mouvement. Largement éclipsée par l'assassinat du professeur Samuel Paty la veille, elle devait s'achever devant l'Elysée, mais la préfecture de police de Paris avait interdit cet itinéraire par mesure de sécurité.

Le silence du gouvernement critiqué

Malgré ces mobilisations successives, les associations regrettent le silence des autorités. «Macron n’a toujours aucun mot pour les "premiers de corvée", aucun mot pour les sans-papiers, exploités dans les pires des conditions ou perdant leur emploi sans chômage partiel, retenus dans les CRA, vivant à la rue ou dans des hébergements souvent précaires et insalubres. Aucun mot pour les jeunes migrants isolés. Il n’a eu aucun mot contre le racisme, aucun mot pour les victimes des violences policières», déplorent les organisateurs.

D'où cet «acte 4», organisé le même jour que la journée internationale des migrants de l'ONU. A Paris, le cortège devait initialement se mettre en branle place de l'Opéra à 18 heures et arriver place de l'Hôtel de Ville, pour ensuite se transformer éventuellement en occupation de la place durant le week-end.

Mais la préfecture de police de Paris a interdit hier une partie du parcours, ainsi que le lieu d'arrivée, car jugés «incompatibles avec l'activité des commerces en pleine période d'achats de Noël» et par crainte de «troubles à l’ordre public». «Les rassemblements statiques déclarés (...) place de l'Hôtel de Ville le vendredi 18 et le samedi 19 sont interdits», a également fait savoir la préfecture de police.

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