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Paris : des images «d'apéros de rue» en pleine reprise de l'épidémie font réagir

Alors que la situation sanitaire est préoccupante, des vidéos et des photos sur les réseaux sociaux montrent des personnes profitant «d'apéros de rue», samedi 19 décembre au soir à Paris. Des images qui interrogent à quelques jours des regroupements familiaux de Noël.

Bien que les «rassemblements sur la voie publique» restent interdits depuis la deuxième phase du déconfinement le 15 décembre, une vidéo tournée par une journaliste de la rédaction de CNEWS montre quelques dizaines de gens participant à un apéro, dans une rue du 4e arrondissement de Paris, ce samedi 19 décembre au soir :

Le masque n'est que peu porté, tout en sachant qu'il est autorisé de le retirer dans la rue pour une personne mangeant, buvant ou fumant une cigarette. La vente d'alcool, elle, est légale.

Autres photos qui posent questions, également dans le Marais samedi soir : une concentration de clients devant des bars, presque comme si de rien n'était. Les clichés, publiés sur Twitter, auraient été réalisés vers les rues Rambuteau et des Francs Bourgeois, selon leur auteur :

Des photos prises «à 18h», d'après l'internaute, donc avant l'entrée en vigueur du couvre-feu. Il s'agit d'établissements pratiquant la vente à emporter, comme il leur est autorisé, sauf qu'ils sont censés le faire «dans le strict respect du protocole sanitaire». Or, la distanciation sociale est loin d'être appliquée, d'autant que certains chauffages de terrasse sont allumés.

Des situations loin de concerner l'ensemble des restaurateurs, dont la majorité s'en tient aux règles fixées depuis leur reconfinement le 29 octobre, malgré les difficultés financières. Mais qui semblent se multiplier dans les lieux habituellement festifs de Paris (Montorgueil, Mouffetard, etc.).

Du côté de la mairie de Paris, on fait savoir ce dimanche 20 décembre qu'il s'agit d'un sujet relevant de «la régulation des usages et du respect des mesures sanitaires (interdiction des attroupements, détournement des règles à des fins de débits de boissons, etc.)», et donc de la police nationale.

Des menaces de fermeture administrative

De fait, les signalements, «essentiellement reçus par les mairies d'arrondissements», sont transmis aux commissariats, précise-t-on à l'hôtel de ville. Lors des interventions, des amendes, voire des fermetures administratives, peuvent être infligées.

Contactée, la préfecture de police de Paris n'a pas donnée suite ce dimanche. Les forces de l'ordre étaient une nouvelle fois mobilisées en nombre ce samedi dans le centre de la capitale, pour une manifestation des gilets jaunes.

Plus largement, les rues marchandes de la ville sont très fréquentées en ces derniers jours d'achats des cadeaux de Noël. Il n'est pas rare de voir des files d'attentes serpenter sur les trottoirs devant certaines boutiques.

Après une amélioration en novembre, la situation épidémique menace de se tendre à nouveau en région parisienne. Le taux d'incidence (nombre de tests positifs pour 100.000 habitants) repart à la hausse dans la capitale, mesuré à 130 selon les dernières données du mercredi 16 décembre, contre 87 au plus bas le 6 décembre, d'après l'Agence régionale de Santé.

De quoi redonner une dynamique à la propagation, le taux de reproduction du virus («R») repassant désormais légèrement au-dessus de 1, contre 0,56 au plus bas le 24 novembre. Conséquence directe, le nombre de patients en réanimation (608 dans la région actuellement) augmente aussi de nouveau depuis le 12 décembre (596).

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