Le Tribunal Administratif de Nice a débouté les maires de Cannes, d’Antibes, de Grasse et Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) qui avaient déposé un recours contre le couvre-feu à 18h en vigueur depuis le 1er janvier dans ce département.
La justice a estimé que l'arrêté avait une «portée relativement limitée» et l'atteinte à la liberté du commerce et à celle d'aller et venir «ne revêt pas un caractère grave ni manifestement illégal». Le conseil des quatre élus azuréens avait produit des attestations de commerçants et s'était plaint que «mécaniquement, les gens (aient) moins de temps pour faire leurs courses après le travail». L’avocat avait également pointé la concentration d'usagers dans les transports avant 18h.
«Une mesure d’équilibre»
Le préfet n'interdit pas les déplacements par gaieté de coeur, c'est une mesure d'équilibre (...) ça demande un peu de solidarité, de la patience», lui avait répondu la représentante du préfet et sa directrice adjointe, Elisabeth Mercier. Elle avait cité une étude de l'institut Pasteur démontrant que les transports en commun ne provoquent «pas de sur-risque de contamination» en promettant que «la situation serait réévaluée si on avait une embellie».
Les Alpes-Maritimes sont dans une situation sanitaire «préoccupante» avec le taux d'incidence du virus le plus élevé en France métropolitaine.