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Lyon : un réseau de voleurs à la tire démantelé

Les policiers soupçonnent cinq femmes d'avoir été chargées de détrousser discrètement les voyageurs du métro lyonnais. (Photo d'illustration) Les policiers soupçonnent cinq femmes d'avoir été chargées de détrousser discrètement les voyageurs du métro lyonnais. (Photo d'illustration) [DENIS CHARLET / AFP]

Neuf personnes ont été arrêtées lundi 11 janvier, suspectées d'avoir participé à un réseau de voleurs qui opéraient dans les transports lyonnais.

C'est une organisation familiale, clanique et pyramidale qu'ont mis au jour les enquêteurs de la sûreté départementale du Rhône, en coopération avec l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante et le service de sécurisation des transports en commun. Au terme de plus d'un an d'investigations, ils ont arrêté en début de semaine huit membres d'une même famille bosnienne soupçonnés de s'être spécialisés dans les vols à la tire dans les transports. 

Les policiers soupçonnent cinq femmes d'avoir été chargées de détrousser discrètement les voyageurs du métro lyonnais, soit pendant le transport, soit en subtilisant leur carte bancaire juste après avoir repéré leur code confidentiel au moment d'acheter un ticket. Deux hommes, toujours de la même famille, sont eux suspectés de s'être chargés de la logistique, de convoyer les voleuses présumées jusque sur leur zone de «chasse» depuis la base arrière du clan, établie dans le département du Gard. A la tête de ce réseau, les policiers ont identifié un homme de 45 ans, le «patriarche», suspecté de collecter l'argent des vols confié ensuite au neuvième suspect interpellé, un garagiste faisant office de banque pour la bande en gardant le butin dans l'attente de son utilisation. Ce dernier a lui été arrêté dans l'Hérault.

«C'était une équipe très mobile, très bien organisée», explique à CNEWS Jean-Daniel Dorent, adjoint au chef de la sûreté départementale du Rhône. «Quand elles se faisaient arrêter, les jeunes filles assuraient être mineures, refusaient de répondre en garde à vue, refusaient les prises d'empreintes et n'avaient rien pour justifier de leur identité. Les policiers ont établi qu'elles ont en fait entre 20 et 25 ans.»

En perquisitions, les enquêteurs ont saisi plus de 36.000 euros et des bijoux dont l'origine reste à déterminer. Ils ont également identifié 19 victimes qui auraient subi un préjudice évalué à 34.400 euros. 

Les neuf personnes interpellées ont été présentées à un juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen notamment pour vol en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime et blanchiment aggravé.

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