Il est dans les Top 3 des tendances sur Twitter. Depuis jeudi 21 janvier, le hashtag #MeTooGay, qui dénonce les agressions sexuelles infligées à des hommes homosexuels, est massivement repris sur le réseau social.
Dans le sillage de #MeToo, né en 2017, et de #MeTooInceste partagé suite au témoignage de Camille Kouchner, dont le frère jumeau aurait été abusé par son beau-père, le mouvement «MeTooGay» montre une nouvelle fois à quel point les violences sexuelles sont courantes et bien souvent tues par les victimes. Mais cette fois-ci, c'est dans la communauté gay que les langues se délient.
Le hashtag #MeTooGay libère la parole des victimes de violences sexuelles dans la communauté gay.
(TW viol, agression, violence)— Le coin des LGBT+ (@lecoindeslgbt) January 22, 2021
Des centaines de victimes - des hommes en grande majorité- ont témoigné du viol (ou des viols) qu'ils ont subi(s). Parmi les récits glaçants partagés sur Twitter, certains décrivent des agressions commises par des hommes majeurs à l'encontre de jeunes adolescents ou d'enfants.
#metoogay J’avais 11 ans, et un corps d’enfant. Il en avait 16 et demi et un corps d’adulte. Ça a commencé par du chantage. Puis par des pénétrations forcées, de l’humiliation, et du dégoût a mesure que mon corps devenait pubère. Ça a duré 6 ans.
— Nicolas Martin (@NicoMartinFC) January 22, 2021
. #MeTooGay j’avais 12 ans, il était éducateur spécialisé dans un foyer en Auvergne, je faisais partie des rares jeunes à ne pas repartir dans sa famille le WE. Il m’a fait lui pratiquer une fellation. Je pense avoir été consentant. Avec le recul et la maturité, non.
— MEHDI AIFA (@Mehdi_Aifa_AJR) January 21, 2021
J’avais entre 21 et 23 ans , on était en couple et selon lui « ce n’est pas normal de ne pas faire l’amour tout les soirs » à force de chantage et de menaces , il avait ce qu’il voulait presque à chaque fois malgré que je ne sois pas d’accord #MeTooGay
— Tibolone (@thibaultmcr) January 22, 2021
#MeTooGay j’avais 9ans je rentrais en foyer de l’enfance,il en avait 16ans.un jour il a prétexté de vouloir me donner des bd. Il a commencé à me toucher.j’osais à peine bouger et en même temps j’avais ce sentiment de recevoir de l’attention après ce sentiment d’abandon de mes...
— cyril Aka Durän BEAWOLF (@cyrilvant) January 22, 2021
#MeTooGay, i guess…
À 16 ans, c'était l'un de mes meilleurs amis.
À 21, c'était mon petit-ami qui refusait mes "non".
À 26, c'était un plan cul qui m'a fait le combo violence, contrainte et menace.
Et #MeToo tout court, en fait.
Parce que ce sont des violences patriarcales. https://t.co/hV1NYDJkwD— Anthony Vincent (@AnthonyVnct) January 21, 2021
Des internautes saluent le courage de ceux qui parlent
De nombreux internautes ont salué le courage des personnes ayant témoigné des violences sexuelles qui leur ont été infligées et leur ont apporté leur soutien.
Ce soir, après #MeToo et #MeTooInceste, des témoignages glaçants à lire sur le #MeTooGay. Beaucoup de courage pour mettre des mots sur des drames, trop longtemps passés sous silence. Une libération de la parole nécessaire pour la lutte contre toutes les formes de violences.
— Fouad Khayat (@Khayat_Fouad) January 21, 2021
Pensées à ceux qui témoignent à travers #MeTooGay, pensées aussi à ceux qui ne peuvent pas parler publiquement parce que c'est trop difficile ou trop tôt.
On vous croit et on vous soutiendra.— Maëlle Le Corre (@Mae_lcr) January 22, 2021
A tous ceux qui tweetent #MeTooGay : on vous lit, on vous croit on est avec vous ils n’avaient pas le droit...
— Anne-Cécile Mailfert (@AnneCMailfert) January 21, 2021