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L'Assemblée nationale au chevet des animaux maltraités

Certaines associations de défense animale disent ne pas vouloir se contenter d'un «effet d'annonce». [Image d'illustration / Sebastian Vacca / Unsplash].

Après avoir été examiné la semaine dernière en commission des Affaires économiques, la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale sera débattue en première lecture, ce mardi 26 janvier au soir, à l'Assemblée nationale. Une occasion dont veulent se saisir les associations de défense des animaux qui prévoient des actions.

Avant le coup d'envoi des débats, un rassemblement est ainsi prévu, en début d'après-midi, aux abords de l'Assemblée, à l'appel du Parti animaliste.

Alors que le texte, porté par la majorité LREM, prévoit plusieurs dispositions, parmi lesquelles la lute contre les abandons des chats, chiens et chevaux et durcir les peines en cas de sévices, le Parti animaliste dit en effet ne pas vouloir se contenter d'un «effet d'annonce».

Les associations mobilisées

Sa mobilisation pourrait, du reste, rencontrer un écho favorable, au lendemain de l'annonce, par le Parc Astérix, de la fermeture de son delphinarium, qui comptait huit dauphins, et, de la divulgation d'une nouvelle vidéo de l'association de défense L214.

A l'image, plusieurs cochons en putréfaction filmés dans un élevage des Côtes d'Armor, et qualifiées «d'insoutenables» par la Cooperl, une coopérative agricole. Au grand dam de L214, la proposition de loi de la majorité, portée notamment par Loïc Dombreval et Laëtitia Romeiro Dias, tous deux LREM, n'aborde en effet pas la question de l'élevage intensif.

De leur côté, plusieurs élus de droite et de gauche veulent néanmoins voir dans ce texte soumis aujourd'hui à l’ordre du jour «un premier pas» pour améliorer le traitement des animaux, dans la mesure où celui-ci introduit des mesures «utiles», quand bien même il occulte les sujets qui fâchent, comme, à l'instar de l'élevage intensif, la chasse et la corrida.

La zoophilie et la zoopornographie dans le viseur

Parmi les mesures qui font consensus, la proposition de loi souhaite notamment instaurer «un certificat de sensibilisation» (rebaptisé «certificat de connaissance» en commission, NDLR) pour les futurs propriétaires d’animaux, ceci afin de leur rappeler les obligations de soins, de vaccination et les coûts liés à la possession d’un animal de compagnie (nourriture, vétérinaire…).

Pour le reste, le texte prévoit également que les chats errants devront être stérilisés, une obligation jugée lourde par certaines communes qui pourraient en assumer le coût. Enfin, la proposition de loi introduirait des sanctions plus lourdes en matière de diffusion de vidéos zoophiles sur le Net (qui serait punie de quatre ans de prison) mais aussi la consultation régulière de ces images (3.000 euros d'amende). L'objectif est aussi d'éviter que les enfants n'aient accès à ces contenus.

Pour rappel, dans l'Hexagone, un Français sur deux possède au moins un animal de compagnie et les préoccupations de la population envers leurs fidèles compagnons sont apparues, ces dernières années, comme particulièrement prégnantes.

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