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Covid-19 : la commercialisation d'un spray nasal français, supposément antivirus, suspendue

Ce spray nasal doit être commercialisé en pharmacie courant février. Le spray nasal devait être commercialisé en pharmacie à partir de mars.[NICOLAS TUCAT / AFP]

Il pouvait représenter une nouvelle arme pour lutter contre le Covid-19. La commercialisation du spray nasal de l'entreprise française Pharma & Beauty, capable selon l'IHU de Marseille d'éliminer plus de 99 % du virus, a été suspendue par l'Agence du médicament.

Cette dernière a expliqué n'avoir pas reçu les données nécessaires pour démontrer son efficacité et son aspect non-dangereux pour l'utilisateur, selon Le Figaro. En leur absence, la réglementation européenne empêche toute mise sur le marché.

Le spray devait être commercialisé à partir du 1er mars en pharmacie, puis quinze jours plus tard en parapharmacie et sur internet. Un programme suspendu le temps que les garanties soient reçues et validées.

A base d'eau ionisée, connue pour ses vertus antimicrobiennes, le dispositif est présenté comme étant à visée préventive. Il peut être utilisé «après une prise de risque par exemple», expliquait à l'AFP Laurent Dodet, président de P&B. Après avoir pris les transports en commun ou avoir fait ses courses dans un magasin, par exemple.

L'entreprise cosmétique basée dans les Bouches-du-Rhône affirme ainsi sur sa page LinkedIn que son spray «permet d’éviter la dissémination virale, de déloger par action mécanique les agents infectieux dans les fosses nasales et faciliter leur évacuation (en se mouchant par la suite, ndlr), et de réduire localement la charge virale». Des tests cliniques menés à l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille avaient conclu qu'il éliminait plus de 99 % du virus en 30 secondes.

Ce procédé serait intéressant «si on fait une inhalation juste après avoir été infecté», avant que le virus ne pénètre les voies respiratoires, expliquait à l'AFP le médecin généraliste Pierre-Jacques Raybaud, diplômé en immunologie.

De son côté, le syndicat national des ORL se montre plus sceptique, précisant au Figaro que si ce spray peut être considéré comme un geste barrière, au même titre que le gel hydroalcoolique, il n'était en rien un traitement anti-coronavirus.

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