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Affaire Grégory : la justice accepte de nouvelles expertises ADN

Plus de 36 ans après le meurtre du petit Grégory Villemin, l’affaire court toujours. La justice a autorisé ce mercredi les nouvelles expertises génétiques demandées par ses parents. Que concernent-elles ?

Recherche d’ADN de parentèle

Christine et Jean-Marie Villemin souhaitent que soit réalisée une recherche d’ADN de parentèle. Il s’agit de mettre en parallèle une empreinte génétique avec d’autres, afin de se rendre compte si elles ont un lien de parenté.

En 2012, cette technique avait permis de relancer l’enquête sur Elodie Kulik - violée et assassinée en 2002 – en confondant un de ses agresseurs (mort depuis), puis en remontant la piste de ses amis.

Dans le cadre de l’affaire du petit Grégory, les époux Villemin demandent à ce que cette recherche de parentèle soit faite sur neuf traces ADN du dossier. Leur prélèvement avait eu lieu sur une seringue, des vêtements de l’enfant et des courriers anonymes. Depuis, elles ont été transmises au FNAEG, le Fichier national automatisé des empreintes génétiques.

«portrait-robot génétique»

Il ne s’agissait pas de la seule demande des parents de la victime. Ils ont également obtenu que soient effectués de nouveaux prélèvements génétiques sur des personnes du dossier, mais aussi l’utilisation de la technique du «portrait-robot génétique». Celle-ci permet de reconstituer, à partir d’une empreinte ADN, la couleur des yeux ou des cheveux d’une personne.

Une seule requête n'a pas été accordée par la justice. Il s'agit de la recherche du médecin qui a examiné Murielle Bolle le 5 novembre 1984, jour où elle a cherché à se suicider, après l'inculpation de Bernard Laroche, qu'elle avait incriminé avant de se rétracter.

Le but de ces nouvelles expertises est de découvrir de nouvelles pièces du puzzle entourant la mort du petit Grégory, expliquaient les avocats avant la décision. «Nous sommes convaincus d’avoir affaire à un crime collectif», affirmaient-t-ils.

En 2017, le grand-oncle et de la grand-tante de Grégory, Marcel et Jacqueline Jacob, avait été mis en examen. Murielle Bolle, personnage central de l’affaire, l’avait été également. Des points de procédure avaient permis à leurs avocats de faire annuler ces mises en examen. Ces derniers avaient par ailleurs réagi aux nouvelles demandes des parents de Grégory, avant qu'elles soient validées par la justice.

Celui de Jacqueline Jacob ne se disait «pas persuadé que ça soit très pertinent», en pointant que l’ADN de sa cliente et son mari n’est «nulle part» dans le dossier. L’avocat de Marcel estimait lui que la recherche de parentèle peut être intéressante, car des empreintes génétiques inconnues figurent dans l’affaire. Les identifier pourrait faire bouger des choses, même s’il expliquait avoir «du mal à y croire».

Retrouvez toute l’actualité sur l’affaire Grégory ICI

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