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Reconfinement : quelles pourraient être les prochaines annonces du gouvernement ?

Alors que la perspective d'un reconfinement imminent s'éloigne, du moins pour un temps, et que le ministre de la Santé, Olivier Véran, a dit, ce dimanche 31 janvier dans le JDD, espérer «pouvoir éviter» une nouvelle vague de l'épidémie de coronavirus, quelles pourraient être les prochaines annonces du gouvernement ?

Vendredi soir, prenant quelque peu l'opinion publique de court, le Premier ministre, Jean Castex, l'a ainsi annoncé : «si la question d'un reconfinement se pose légitimement», le gouvernement en connaît aussi «l'impact très lourd pour les Français».

Ce faisant, l'executif, à l'issue d'un nouveau Conseil de défense sanitaire, le troisième en seulement une semaine, a décidé d'un nouveau serrage de vis, sans pour autant confiner le pays.

Aussi, à compter de ce dimanche 31 janvier minuit, la France doit notamment fermer ses frontières aux pays extérieurs à l'Union européenne et davantage de contrôles policiers «contre les dérives de quelques-uns» seront opérés. De même, les centres commerciaux dont la surface dépasse les 20.000 mètres carrés sont priés de baisser le rideau.

Mais, dans la perspective de la nouvelle semaine qui s'ouvre, d'autres mesures concrètes pourraient elles aussi être actées.

Le télétravail renforcé

«Dans toutes les entreprises où c'est possible, le recours effectif au télétravail devra être renforcé», a notamment insisté Jean Castex, vendredi soir, lors de sa prise de parole.

Dans ce contexte, une concertation avec les partenaires sociaux doit s'ouvrir ce lundi «pour en définir les contours», a-t-il annoncé.

Aujourd'hui, et comme le rappelle le site du service public, le télétravail est censé être la règle là où c'est possible.

En pratique, cela reste pourtant plus compliqué. Le gouvernement exhorte donc les entreprises, mais aussi les salariés, à redoubler d'efforts.

«L'enjeu est de faire appliquer plus strictement cette règle car nous avons constaté une érosion», confie d'ailleurs l'entourage d'Élisabeth Borne, la ministre du Travail, ce dimanche, au Parisien.

De son côté, Olivier Véran, le ministre de la Santé, indique, dans les colonnes du JDD, que le coronavirus circule à un niveau élevé en France, mais que le nombre de cas n'est «pas dans une hausse exponentielle».

L'idée est donc d'éviter une explosion des cas et le télétravail, s'il est bien appliqué, peut aider à atteindre cet objectif.

D'ailleurs jeudi dernier, lors du point presse hebdomadaire consacré à l'épidémie, Olivier Véran avait souligné que «le télétravail est l'une des mesures les plus utiles pour freiner le virus». 

Charge donc à présent à Elisabeth Borne et à ses services de marteler à nouveau cette règle du télétravail pour ceux dont les tâches le permettent, et des annonces en ce sens devraient suivre.

La possibilité de venir au bureau un jour par semaine, décidée le 7 janvier, et qui permet d'aider les salariés isolés avec l'accord de l'employeur, devrait néanmoins être maintenue.

Un couvre-feu en semaine, un confinement le week-end

Reste que si, du moins pour le moment, l'option d'un reconfinement est écartée, Olivier Véran l'a encore répété ce dimanche : pour le ministre de la Santé, «l'idée, c'est avant tout de gagner du temps, de limiter la casse».

Mais,«si l'incidence repartait à la hausse, nous n'hésiterions pas. Nous n'avons jamais dit que nous ne reconfinerions pas dans les quinze jours à venir si c'était nécessaire».

Avant d'en passer par là, et justement pour limiter la casse, un confinement strict pouvant entraîner une perte mensuelle d'activité allant de 10 à 18 % par rapport au niveau d'avant crise, le gouvernement pourrait ainsi faire le choix de maintenir le couvre-feu, mais seulement en semaine, en le complétant par un confinement le week-end.

C'était d'ailleurs l'un des plans sur la table évoqué la semaine dernière, lequel pourrait lui-même être renforcé par une restriction, voire une interdiction, des déplacements entre régions et / ou une homogénisatoin et un rallongement des vacances de février. Pour rappel, celles-ci sont supposées commencer, pour la zone A, le 6 février.

Un confinement «allégé» comme à l'automne

Autre scénario évoqué au cours des derniers jours, et qu'Emmanuel Macron pourrait décider de mettre en place en fonction de l'évolution de l'épidémie, celle d'un confinement allégé, peu ou prou similaire à celui qui avait été mis en place à l'automne dernier.

Dans ce scénario, les écoles et les commerces resteraient donc ouverts, du moins partiellement. 

De quoi contenter le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, qui, lundi 25 janvier, avait répété qu’il n’était pas favorable à la fermeture des écoles en cas de troisième confinement en France.

Il s'était, par ailleurs, également dit réticent à prolonger les vacances d'hiver, mais le coronavirus, sur fond de variants menacants, pourrait en décider autrement.

Un confinement strict, identique à celui du printemps 

Le coronavirus étant à présent le seul maître des horloges, Emmanuel Macron pourrait enfin faire le choix de remettre en place le scénario le plus redouté : celui d'un confinement strict, c'est-à-dire identique à celui des mois de mars et avril 2020.

La France serait donc ici à nouveau remise sous cloche, les écoles et commerces non essentiels fermés.

L'hypothèse d'un confinement strict était d'ailleurs celle qui tenait le plus la corde, avant que le gouvernement en décide autrement, à la surprise générale.

Jeudi dernier, Olivier Véran avait indiqué «qu'il y a désormais plus de 3.100 patients hospitalisés en réanimation et 27.000 patients admis à l'hôpital au total pour Covid-19».

Or, «il y avait 3.300 patients en réanimation au commencement du confinement d'octobre», avait-il souligné.

Les prochains chiffres de l'épidémie seront, dans ce contexte et à n'en point douter, d'autant plus attendus.

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