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Vers l'interdiction de la vente des chiens et chats en animalerie ?

L'interdiction est motivée par le «sevrage trop précoce des chiots et des chats» vendus dans ces lieux. L'interdiction est motivée par le «sevrage trop précoce des chiots et des chats» vendus dans ces lieux. [Martin Foerster / DPA / AFP]

L'Assemblée nationale a voté, hier, l'interdiction de la vente de des chats et chiens dans les animaleries en 2024, et a encadré la vente en ligne d'animaux de compagnie, la réservant aux refuges et éleveurs.

Les députés ont adopté un amendement des rapporteurs LREM et Agir prévoyant d'interdire ces ventes en animalerie, dans le cadre de l'examen de la proposition de loi de la majorité contre la maltraitance animale, comme en Grande-Bretagne depuis l'année dernière et comme demandé par les associations de protection des animaux.

Une interdiction motivée par le «sevrage trop précoce des chiots et des chats» vendus dans ces lieux, un «approvisionnement par des 'usines à chiots et chatons'» trop souvent, et encore «une mauvaise socialisation de ces animaux», entraînant par la suite des abandons. L'idée est également de freiner les achats compulsifs dans ces commerces. Seuls les chiens et chats seront concernés, pas les petits mammifères de compagnie tels que les lapins ou les cobayes.

Le ministre de l'Agriculture contre cet amendement

Julien Denormandie, le ministre de l'Agriculture, s'est cependant prononcé contre cet amendement. Selon lui, ce dernier ne prend pas en compte le travail des salariés des animaleries et jardineries ainsi que les contrôles opérés. Il faut «sérier les combats», a-t-il aussi justifié, voulant s'attaquer plutôt aux ventes «au pied du camion».

Julien Denormandie soutient un amendement du groupe LREM porté par Aurore Bergé limitant la vente en ligne aux professionnels et aux refuges, afin de lutter contre les trafics. Les dons d'animaux y resteront toutefois autorisés.

Pour le ministre de l'Agriculture, cette forme d'encadrement est mieux qu'une interdiction pure et simple de la vente d'animaux en ligne hors sites spécialisés, que proposaient des députés de tous bords dont l'ex-«marcheur» Cédric Villani et l'insoumis Bastien Lachaud. Même le rapporteur général Loïc Dombreval (LREM) a porté en vain cette proposition-là, soulignant le grand nombre de faux professionnels publiant des annonces et la difficulté des contrôles. «Cela met en difficulté les éleveurs professionnels», a-t-il relevé.

Le gouvernement a convenu d'une charte d'encadrement de la vente avec Leboncoin. Les annonces concernant les chiens et chats précisent le numéro d'identification de l'animal, son âge, sa race, s'il est vacciné... Mais d'autres plate-formes comme Facebook, où les annonces sont aussi nombreuses, ne sont pas concernées. L'examen de la proposition de loi se poursuivra demain.

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