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Reconfinement : le week-end s'annonce décisif pour la stratégie sanitaire

Emmanuel Macron a demandé des «analyses supplémentaires» avant de prendre sa décision.[STEPHANE MAHE / POOL / AFP]

Les confinements sont-ils soumis à la règle du jamais deux sans trois ? Si l'on en croit les récentes déclarations des membres du gouvernement, les Français devraient connaître la réponse à cette question rapidement, puisqu'en matière de stratégie sanitaire, ce week-end, s'annonce décisif.

A l'issue du Conseil de défense, mercredi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, prévenait déjà : le couvre-feu à 18h a «une efficacité relative, qui est réelle mais qui n'est pas suffisante à ce stade». S'il «ralentit la progression du virus», il n'empêche pas ce dernier de continuer à progresser, tandis que «les variants se développent à un rythme important».

Un constat également fait hier par le ministre de la Santé. «Les mesures actuelles ne sont pas suffisamment efficaces. Il faut éviter une épidémie dans l'épidémie», a prévenu Olivier Véran lors d'une conférence de presse.

Résultat : l'épidémie a atteint «un plateau haut» avec une incidence et «une pression sur l'hôpital» qui augmentent. Les chiffres de Santé publique France montre effectivement une augmentation continue des contaminations, des hospitalisations mais aussi du nombre de patients en réanimation. Mercredi, ces derniers étaient 3.107.

Si la question d'un reconfinement n'a pas encore été tranchée, c'est parce que «différents scénarios» sont encore à l'étude, a fait savoir Gabriel Attal. Jugeant le «maintien du cadre actuel peu probable», il n'a pas écarté pas l'idée d'«un confinement très serré» mais précise que d'autre alternatives sont possibles.

Parmi elles, celle d'un couvre-feu associé à un confinement circonscrit aux week-end, ou encore l'allongement des vacances de février couplé à une interdiction de déplacement entre régions. En tout cas, le porte-parole a insisté sur le fait que le gouvernement a «toujours comme boussole, autant que c'est possible, de permettre à nos enfants d'aller à l'école».

Des «analyses supplémentaires» demandées

En ce qui concerne la progression des variants, de nouvelles restrictions pourraient être prises pour les déplacements à l'international. Au niveau européen, Garbiel Attal a notamment évoqué «des sanctions contre des compagnies aériennes qui opéreraient avec des pays extérieurs à l'Union européenne et qui ne respecteraient pas les règles qui ont été fixées», comme la présentation obligatoire d'un test PCR négatif.

Mais aucune des solutions envisagées ne semble se dégager pour l'heure car Emmanuel Macron a demandé «des analyses supplémentaires» avant de prendre une décision. Il s'agit notamment de consulter les données complètes de deux études d'impact portant sur l'efficacité du couvre-feu à 18h pour l'une et sur la prévalence du variant anglais pour l'autre.

Dans le même temps, Jean Castex organise depuis hier des consultations en visioconférence avec les présidents de groupes du Sénat et de l'Assemblée nationale, mais aussi avec les représentants des associations d'élus et les partenaires sociaux.

A la fin de cette semaine, le gouvernement devrait donc disposer de toutes les informations attendues. Les estimations laissent supposer une prise de position demain, pour une probable allocution présidentielle dimanche soir. Un week-end chargé pour Emmanuel Macron.

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