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Affaire Grégory : les époux Jacob s'expriment pour la première fois dans la presse

Nouveau rebondissement dans l'affaire du petit Grégory qui fait l'objet d'une nouvelle série sur TF1. Alors que la justice a autorisé de nouvelles expertises génétiques à la demande des Villemin, le couple Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de la victime, se sont exprimés pour la première fois dans la presse, trente-six ans après le meurtre de Grégory Villemin.

Dans un entretien exclusif à l'Est Republicain, le 30 janvier dernier, le couple juge aujourd'hui nécessaire de prendre la parole pour «dire stop» à la pression médiatique qui repose sur eux. Comme en témoigne Jacqueline Jacob : «On est en photo tous les jours sur le journal, on en a marre».

Mais cette prise de parole est très probablement liée à leur prochaine mise en examen dans le cadre de l'affaire. Par le passé, Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de l'enfant, avaient déjà été mis en examen, en juin 2017, pour enlèvement suivi de mort. Mais la procédure avait été annulée en 2018 pour vice de forme.

Un épisode vécu douloureusement pour le couple. «Quand ils m'ont annoncé ça (leur mise en examen, ndlr), j'étais débout dans la cuisine, ça m'a craqué partout dans moi. Le carrelage , je croyais qu'il cassait sous mes pieds», se souvient Marcel Jacob. Quant à son épouse Jacqueline, elle raconte : «j'étais tétanisée, je ne pouvais plus parler. Je me disais : "Mais pourquoi ils nous font ça, à nous?" (...) Honteux de subir ça».

Ils clament leur innoncence

Interrogé sur leur mobile le jour de disparition et de la mort de Gregory Villemin, retrouvé mort dans la Vologne le 16 octobre 1984, le couple reste campé sur leur déposition.

«Nous avons travaillé», affirme Marcel Jacob. «Nous étions dans la même équipe, de 13 heures à 21 heures. Nous étions délégués du personnel et, à 14h30, nous avons eu une réunion syndicale avec la direction. Jusqu'à au moins 17 heures », ajoute-t-il. Ils réfutent également s'être absentés de leur lieu de travail car «si quelqu'un était dehors sans motif, il était licencié».

Quant aux lettres anonymes envoyées aux parents du petit Grégory, et dont une nouvelle expertise de stylométrie est actuellement menée par un laboratoire suisse pour démasquer enfin le ou les corbeaux, Marcel et Jacqueline Jacob nient les avoir écrites. Marcel l'affirme : «Je n'ai jamais écrit. Non, jamais je n'ai écrit une lettre». «La pire des choses est d'être accusé de quelque chose que l'on n'a pas fait», précise Jacqueline, après son époux.

D'ailleurs,  le couple Jacob en est sûr et n'hésite plus à le clamer haut et fort : «nous n'avons absolument rien à voir dans la mort du petit Gregory». «Il ne faut pas se tromper d'ambulance», signale Jacqueline. «Là, on nous bousille notre fin de vie. Alors que nous avons la conscience tranquille», déclare Marcel concluant ainsi ce premier entretien depuis 1984 à la presse.

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