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«Faire confiance aux collectivités et aux acteurs en première ligne» : Christian Estrosi fait le point sur ses actions

Le maire de Nice souhaiterait que le Beauvau de la sécurité aboutisse au plus tôt. Le maire de Nice souhaiterait que le Beauvau de la sécurité aboutisse au plus tôt. [Syspeo/Sipa]

Ecologie, sécurité, Covid… Le maire de Nice Christian Estrosi fait le point sur ses actions et prises de position récentes à la lumière de ses engagements lors de la campagne électorale.

L’environnement et la transition énergétique étaient au cœur de vos engagements lors de la campagne des municipales. Où en êtes-vous ?

Je n’ai pas attendu que l’écologie soit à la mode pour engager le territoire dans la lutte contre le dérèglement climatique. Dès 2008, mon engagement était de faire de Nice la ville verte de la Méditerranée. Notre Plan climat est notre feuille de route à long terme. Mon premier objectif, c’est atteindre la neutralité carbone avant 2050. Aujourd’hui, nous installons notre Conseil local pour le climat, une instance réunissant des associations, des entreprises, des citoyens… On ne relèvera les défis climatiques et environnementaux qu’en faisant confiance aux collectivités et aussi aux acteurs qui sont en première ligne. Avec eux, nous allons accélérer, nous allons engager de nouvelles actions, sur la rénovation thermique, sur la mobilité, sur les déchets… Cette accélération territoriale va nous permettre de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030.

Quel impact cet politique environnementale aura-t-elle sur l’économie locale ?

Je refuse toute idée de décroissance. L’opération d’intérêt national que j’ai initié dans l’Eco-Vallée en 2008 était la première de France a allier économie et écologie, deux marqueurs essentiels de la croissance verte. L’écosystème qu’est la métropole Nice-Côte d’Azur est un atout remarquable pour construire une écologie positive et rassembleuse. Aujourd’hui encore, c’est dans les territoires que nous agissons concrètement face à ces nouveaux défis. Avec notre Agence de sécurité environnementale, sanitaire et de gestion des risques, qui a pu montrer son efficacité avec la crise sanitaire et la tempête Alex, nous continuons à développer un modèle de résilience. Les crises que nous traversons nous poussent à avancer encore plus vite, dans tous les domaines, comme l’environnement, la santé, et la sécurité.

Comment jugez-vous le Beauvau de la sécurité et son plan de réformes à l’horizon de 2022 ?

Je salue l’ouverture d’un Beauvau de la sécurité, mais pourquoi attendre 2022 ? Face à toutes les menaces, notamment cette cinquième colonne terroriste que je dénonce depuis plus de cinq ans, nous n’avons pas le temps d’attendre. Il faut agir tout de suite en lien avec les maires qui sont, encore une fois, en première ligne. Les maires doivent, par exemple, avoir accès à tous les fichiers, pouvoir faire des expérimentations, notamment pour utiliser la reconnaissance faciale. Nous voulons tout simplement avoir les armes adaptées pour répondre à la menace. Nous avons la loi sur la sécurité globale et celle sur le séparatisme qui se limitent malheureusement de plus en plus à une circulaire préfectorale sur la police des cultes. Je dis juste au gouvernement : il faut dès maintenant aller plus loin et plus vite.

Pourquoi avoir lancé auprès des Niçois une campagne de soutien à la police municipale ?

Je regrette que la police municipale, troisième force de sécurité intérieure de notre pays, ne soit pas associée au Beauvau de la sécurité. D’autant plus que le livre blanc de la sécurité intérieure publié en novembre dernier par Gérald Darmanin reconnaissait leur rôle essentiel et pourrait servir de base à des mesures immédiates et concrètes dans les textes actuellement en discussion au Parlement. 

Concernant la crise sanitaire, que pensez-vous des restrictions mises en place par la France, limitant les déplacements autour de Monaco à 30 kilomètres et 24 heures ?

Nous sommes frontaliers de l’Italie et de Monaco, avec qui j’entretiens de très bonnes relations. La restriction mise en place doit être réévaluée. Je me suis entretenu ce matin avec Laurent Stefanini, l’ambassadeur de France à Monaco. Nous avons une démarche commune. Depuis quelques semaines, Monaco a mis en place des mesures plus strictes afin de contenir la circulation du virus. Il est injuste de les pénaliser de la sorte. J’ai écrit au Premier ministre pour lui faire part de mon observation concernant cette mesure.

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