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A Nice, de nombreux étudiants éloignés de leur famille ne cachent plus leur mal-être

Toihir Mmadi, jeune étudiant de troisième année à l'Université originaire de Mayotte [CNEWS]

Sa chambre, son ordinateur et ses livres. Depuis près d’un an, voilà à quoi se résume la vie universitaire de Toihir Mmadi, un jeune étudiant de troisième année de Langues Étrangères Appliquées, originaire de Mayotte à 7.362 km de sa famille.

«Cela fait plusieurs mois que nous ne mettons plus les pieds à la faculté, explique-t-il. Tous les cours se suivent en distanciel, par visioconférence. Pour les élèves, il est plus difficile de suivre les démonstrations des professeurs devant un écran d’ordinateur. C’est particulièrement vrai pour les langues étrangères».

Loin de sa famille, en raison des restrictions de déplacement et du couvre-feu, Toihir ressent un sentiment de solitude exacerbé, comme la plupart de ses camarades. «Nous ne pouvons plus vraiment nous réunir entre étudiants à cause des règles de distanciation et du couvre-feu, confie-t-il dépité. L’esprit de convivialité nous manque parfois. Alors on essaie de garder le contact entre nous grâce au téléphone et aux visioconférences, mais cela ne remplacera jamais le réel». 

Des stages difficiles à trouver 

Pour d’autres, les difficultés sont d’ordre financières à cause de la disparition des petits jobs notamment dans la restauration ou celui de la vente. Mais il est un autre phénomène qui préoccupe, comme la difficulté de trouver un stage en raison de la mise en place du télétravail. «Je suis en Master 2 et j’arrive sur le marché du travail, confie Nabil El Yaagobi, venu étudier à Nice depuis l’Île de Beauté. Le problème, c’est qu’en raison de la crise sanitaire, je ne trouve pas de stage dans des entreprises afin de valider ma formation». 

Une difficulté que la ville de Nice et la Métropole Nice Côte d'Azur se sont engagés à remedier en proposant aux étudiants de l’Université des stages au sein des collectivités. «Cela permettra de montrer l’exemple aux entreprises du secteur privé», espère l’adjoint en charge de la jeunesse Graig Monetti, également chef de cabinet et conseiller spécial de la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal. 

Un soutien psychologique en ligne 

Aussi, pour venir en aide aux plus fragiles des 45 000 étudiants de l’Université Côte d’Azur, la municipalité Niçoise a créé une ligne d’écoute psychologique (04 97 13 46 46, du lundi au vendredi de 13H à 18H). Au bout du fil, des personnels du CCAS et une dizaine de psychologues du CHU de Nice recueillent la parole de ceux qui souffrent de troubles alimentaires, de dépression et autres malaises liés à la crise sanitaire qui a commencé il y a presque un an. 

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