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Nice : des associations vont manifester en hommage aux migrants décédés en Méditerranée

[CNEWS]

Ce samedi, en début d’après-midi, Place Masséna, à Nice, plusieurs associations de gauche et organisations humanitaires dont «Alarm Phone-Watch the Med», Roya Citoyenne ou encore le collectif SOMICO06 vont se rassembler en mémoire des migrants morts en Méditerranée, le 9 février 2020.

Ils lanceront 91 fleurs à la mer, à hauteur de la plage du quai des Etats-Unis, pour rendre hommage aux 91 candidats à l’exil décédés il y a un an au large des côtes libyennes alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe, à bord d’un canot pneumatique.

A Nice, les associations d'aide aux migrants se mobilisent pour alerter l’opinion sur le sort de celles et ceux qui périssent en tentant de traverser la Méditerranée. «Ces victimes avaient chacune un nom, un visage et des espérances, qui nous sont connus grâce aux témoignages de leurs proches ; combien d’autres meurent chaque semaine dans l’ignorance et l’indifférence générale ?» interroge le collectif SOMICO06. «Combien de victimes inconnues d’une politique consciente de non-assistance à personnes en danger que partagent tous les États riverains de la Méditerranée et ceux de l’Union européenne ?»

«Des risques pour échapper aux contrôles»

Mais alors qu’à la frontière franco-italienne, les contrôles sont renforcés en raison de la crise sanitaire, les défenseurs des migrants s’inquiètent. «On constate une multiplication des patrouilles, souligne Christian Masson, le responsable azuréen du MRAP. Il arrive même que des mamans avec enfants, soient refoulées, ajoute Suzel Prio, membre de l’association Roya Citoyenne. Pour échapper aux contrôles de la police aux frontières, les migrants prennent de plus en plus de risques».

Un constat que partage Georges Faye, un des membres fondateurs de l’association Roya Citoyenne. «L’autre jour, j’ai aperçu un groupe marcher sur l’autoroute», raconte t-il, cela faisait bien longtemps que je n’en avais plus vu».

Des candidats à l’exil pris au piège des réseaux des passeurs. «À Vintimille, on les reconnait facilement à leurs signes extérieurs de richesse, poursuit Georges Faye. Ils font payer 150 euros par personne pour passer la frontière en voiture et 50 euros pour montrer comment rejoindre la France à pieds».

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