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Le «chauffard de Lorient», qui a renversé deux enfants, jugé ce lundi pour homicide involontaire

Bünyamin, 9 ans, et son cousin Samet, 7 ans, ont été renversés par une voiture à Lorient (Morbihan), le 9 juin 2019. Le premier est décédé et le second a été grièvement blessé. Sans permis, le conducteur du véhicule, Kylian L. R., 20 ans à l'époque, cherchait à échapper à un contrôle routier. Son procès s'ouvre ce lundi 15 février.

Le jour du drame, le jeune mis en cause était accompagné d'une amie, Gaëlle T., alors âgée de 21 ans et assise côté passager. Après avoir heurté les deux enfants, qui sortaient d'un restaurant McDonald's, le véhicule avait poursuivi sa route sur quelques centaines de mètres avant de s'arrêter. Les deux occupants étaient descendus pour prendre la fuite à pied.

La jeune passagère s'était rendue trois jours plus tard, le 12 juin. Mais celui que l'on appelle «le chauffard de Lorient» était resté introuvable pendant 9 jours. Sa cavale avait pris fin le 18 juin, lorsqu'il avait été appréhendé dans un hôtel de Lanester.

Plus d'un an et demi après, Kylian L. R. et Gaëlle T. comparaissent ce lundi devant le tribunal correctionnel de Lorient. La passagère est poursuivie pour non-assistance à mineur de moins de 15 ans en danger, un chef d'accusation passible de 7 ans de prison.

De son côté, Kylian L. R. risque jusqu'à 10 ans d'emprisonnement pour homicide et blessures involontaires, non-assistance à mineur en danger, conduite à vitesse excessive sans permis et sans assurance, refus d'obtempérer à un contrôle routier et délit de fuite. Il avait déjà été condamné pour conduite sans permis et un contrôle judiciaire lui interdisait de quitter son domicile au moment des faits. Les deux occupants de la voiture nient encore aujourd'hui avoir vu les enfants sur le trottoir. Kylian L.R. affirme par ailleurs n'avoir sentir aucun choc, ce qui a été jugé impossible par une expertise.

Une confrontation avec les parents des victimes est attendue pendant le procès. Selon Ahmet Makas, ancien président de l'association culturelle turque du pays de Lorient interrogé par France 3, les familles «ont envie» de voir le prévenu, «de le regarder dans les yeux».

Le petit Samet, qui a survécu, est toujours suivi au centre de rééducation de Kerpape, dans le Morbihan. Ahmet Makas décrit un jeune garçon «atteint de troubles psychologiques sévères. Il a perdu l'usage de son bras gauche, il ne peut plus aller à l'école». Dans la famille, le chagrin lié à la perte de son cousin Bünyamin est toujours aussi vif et s'«ils savent très bien que l'enfant ne va pas revenir», les proches espèrent que justice soit rendue afin qu'un tel drame ne se reproduise pas.

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