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La BAC de Nice accusée de « meurtre » par un syndicat étudiant

A Nice, le ton monte entre des jeunes et la police nationale sur les réseaux sociaux. A Nice, le ton monte entre des jeunes et la police nationale sur les réseaux sociaux. [Valery HACHE / AFP]

Le 10 janvier dernier, Maïcol, un jeune Niçois de 20 ans se tuait à moto à Nice, alors qu’il était poursuivi par un équipage de la Brigade Anti-Criminalité.

A Nice, le ton monte entre des jeunes et la police nationale sur les réseaux sociaux. À l’origine de cette escalade verbale, il y a un drame : la mort de Maïcol, ce jeune habitant d’un quartier sensible de l’Est de Nice, décédé en chutant lourdement à moto, lors d’une course poursuite avec les forces de l’ordre, il y a un peu plus d’un mois.

«Encore un meurtre de la Police par la BAC sur un jeune des Liserons, peut-on lire sur la page Facebook du groupe ‘Solidaires Étudiant-e-s Nice’. Alors que la police n’a donné aucune explication sur les événements, son collègue (qui se trouvait sur la moto au moment du choc, Ndlr) vient de sortir de l’hôpital et il raconte que la police aurait déstabilisé le scooter en le percutant par l’arrière. C’est une technique classique de la BAC qui est interdite depuis que de nombreux jeunes sont morts de cette manière (…). Cette violence structurelle et le racisme de cette brigade ne sont plus à démontrer. Comme sa tendance à modifier la réalité dans son intérêt. Cette unité, qui croit avoir tous les droits dans les quartiers, est l’héritière directe des techniques d’oppression coloniale de l’époque de l’Algérie Française. Réclamons ensemble justice pour Maïcol et ne laissons pas nos quartiers devenir des lieux de chasse pour une police zélée, formée à la répression coloniale et qui ose étaler sa haine et son racisme sur les réseaux sociaux».

«Honte à vous»

Un texte au vitriol qui n’a pas manqué de soulever l’indignation et la colère des forces de l’ordre. Notamment du syndicat Alliance Police Nationale 06 qui dénonce des propos «mensongers et diffamatoires». «Honte à vous qui tentez de faire sensation et de vampiriser l’opinion publique», souligne Karine Jouglas, la responsable départementale, tout en apportant son soutien à ses trois agents de la BAC, «présumés innocents». «Honte à vous qui tentez médiocrement d’exister en promouvant la haine des institutions à travers les réseaux sociaux, poursuit-elle. La population n’est pas dupe». Et le syndicat de préciser qu’une enquête est en cours : «laissons la justice faire son travail !»

L’IGPN saisie

Il était 22 heures, ce 10 janvier, lorsque Maïcol est tombé de la puissante moto qu’il pilotait et sur laquelle se trouvait également son ami. C’est suite à un refus d’obtempérer que le deux-roues avait été pris en chasse par l’équipage de la brigade anti-criminalité. Le drame s’est déroulé dans le tunnel Liautaud, un ouvrage souterrain qui longe le tracé du fleuve Paillon et qui permet de rejoindre le quartier des Liserons depuis Nice. Une enquête a été ouverte par l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) pour déterminer les circonstances de la mort de Maïcol et déterminer des éventuelles responsabilités. Les images captées par les caméras de vidéosurveillance de la ville pourraient jouer un rôle clé.

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