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Val-d'Oise : la ZAD du Triangle de Gonesse évacuée

Une vingtaine de militants auraient été placés en garde à vue.[GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Ils seront restés en place moins d'un mois. Les militants qui ayant installés une ZAD dans le Triangle de Gonesse (Val-d'Oise) ont été évacués par les forces de l'ordre ce mardi 23 février.

Au petit matin, plus d'une dizaine de cars de CRS ont encerclé la «Zone à défendre», située à une vingtaine de kilomètres au nord de Paris. Au milieu des palettes et des cabanes de fortune, ils auraient notamment interpellé 24 personnes.

Les organisateurs de cette ZAD ont plusieurs fois rappelé leur volonté d'agir sans aucune violence. Le tribunal de Pontoise avait ordonné leur évacuation vendredi 19 février, sur demande de Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France.

Depuis le dimanche 7 février, plusieurs dizaines de personnes se relayaient pour occuper cette ZAD, située au coeur d'une centaine d'hectares de terres fertiles.

La construction d'une gare critiquée

Les militants protestaient contre la construction en pleins champs d'une gare du Grand Paris Express, ainsi que des voies de la future ligne 17. A la place, ils défendent la mise en place du projet Carma, pour créer des activités agricoles.

Après avoir déjà annulé la construction d'Europacity, le complexe de loisirs prévu à cet endroit, le gouvernement a donc choisi d'agir vite, pour éviter la constitution d'un nouveau Notre-Dame-des-Landes à une vingtaine de kilomètres de Paris. Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, s'est d'ailleurs félicité de cette opération sur les réseaux sociaux :

Le maire de Grenoble, l'écologiste Eric Piolle, se trouvait ce matin aux côtés des manifestants. «Défendre les terres agricoles c'est prendre soin de l'assiette de nos enfants et de notre avenir», a-t-il écrit sur les réseaux sociaux :

Ce à quoi la ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon, a vertement répondu, en critiquant «instrumentalisation et postures politiciennes» :

De son côté, la candidate LFI aux régionales en Ile-de-France, Clémentine Autain, s'est rendue au commissariat de Cergy, où plusieurs militants ont été amenés. Elle a appellé à un nouveau «débat public»sur le sort réservé à ces terres du Triangle de Gonesse, afin d'éviter leur «bétonisation».

Le secrétaire national d'EELV, et candidat aux régionales, Julien Bayou, a tenu une conférence de presse ce midi. La semaine dernière, il s'était rendu à l'audience du tribunal de Pontoise pour soutenir Bernard Loup, le président du Collectif pour le triangle de Gonesse (CPTG).

«C'est un enjeu national symbolique» a souligné Julien Bayou. «L'ensemble des forces politiques peuvent promouvoir des discours verts et dans les faits continuer des projets productivistes et destructeurs de terre».

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