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Ces Niçois exaspérés par la fermeture du bord de mer

Le maire de Nice a décidé d'interdire notamment à sa population d’accéder au bord de mer jusqu’au lundi 1er mars, à 6h du matin[VALERY HACHE / AFP]

La décision du maire de Nice Christian Estrosi d’interdire l’accès à la Promenade des Anglais et aux plages lors de ce premier week-end de confinement a soulevé une vague d’indignation d‘une partie des habitants.

Alors que les autorités font état d’une situation épidémique toujours aussi alarmante dans les Alpes-Maritimes, avec des services hospitaliers saturés, le maire de Nice a décidé de passer la vitesse supérieure, en interdisant notamment à sa population d’accéder au bord de mer jusqu’au lundi 1er mars, à 6h du matin. Une mesure qui a déclenché des réactions hostiles des habitués de ce secteur très prisé. «Vaut mieux se confiner dans des petits espaces et avoir des plages vides. C’est avec ce raisonnement que le virus se propage. C’est totalement absurde», souligne Katy. «A part défavoriser les gens qui travaillent toute la semaine et qui ont que le week-end pour profiter, je ne vois pas trois à quoi ça sert», renchérit Christian.

« Cette mesure n’a rien de sanitaire »

Cette décision de boucler le trottoir sud de la Promenade des Anglais, le Quai des Etats Unis, le boulevard Franck Pilatte, le sentier du Littoral et les plages tout au long du week-end est destinée «à éviter des rassemblements trop massifs avec un week-end qui s’annonce estival», justifie le maire de Nice. «En fermant la promenade tous les niçois vont aller soit dans l'arrière-pays ou dans les autres communes littorales du département», tacle Luis. «Cette mesure n'a rien de sanitaire abonde Laure. On peut se balader sur la plage en respectant les distances et profiter de l'air marin et du soleil. Au lieu de ça on s'entasse tous au supermarché en même temps.»

Une manifestation «anticonfinement»

En outre, un rassemblement «pour la liberté contre la Coronafolie !» a eu lieu ce vendredi après-midi devant le Palais de Justice de Nice. Une manifestation qui a réuni près de 300 personnes (dont la plupart ne portaient pas de masques) à l’appel de Florian Philippot, président du parti Les Patriotes. Il s’en est directement pris au maire de la ville Christian Estrosi l’accusant de «ne pas aimer les Niçois» et de prendre des mesures qui ne «marchent pas». «C’est ici que les restrictions sont les plus importantes et les plus précoces de France et c’est ici apparemment que ça va le plus mal, alors il faudrait peut-être temps en temps réfléchir et se demander que ce qui n’a pas marché hier ne marchera pas demain», a notamment lancé Florian Philippot acclamé par les manifestants scandant «liberté, liberté» tout en agitant des drapeaux tricolores.

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