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Des traces d’essais nucléaire français retrouvés dans le Jura après le passage des nuages de sable du Sahara

Des nuages de sables du Sahara ont rendu le ciel jaune en France. Des nuages de sables du Sahara ont rendu le ciel jaune en France. [SEBASTIEN BOZON / AFP]

Début février, les Français ont pu voir un ciel teinté de jaune dans plusieurs villes de l’Hexagone, à cause d’une tempête de sable dans le Sahara qui s’est déplacée jusqu’en France. Des experts ont analysé des échantillons de ce sable et trouvé des particules radioactives.

Des traces de Césium-137, un élément radioactif, ont été trouvées par des scientifiques de l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (ACRO). Il s’agit d’un «produit issu de la fission nucléaire mise en jeu lors d’une explosion nucléaire», expliquent les experts à France 3 Bourgogne Franche-Comté.

Ces scientifiques estiment qu’il est tombé environ 80.000 Becquerel (unité de mesure de l’activité radioactive) au kilomètre carré, ce qui ne présente pas de danger pour la santé. Le Césium-137 a par ailleurs une durée de vie de 30 ans, et perd donc la moitié de sa radioactivité tous les 30 ans. «Au bout de 7 cycles de 30 ans, on considère qu’il ne reste que 1% de substances radioactives», affirment les scientifiques à France 3.

Pourquoi a-t-on donc retrouvé des particules radioactives dans le sable du Sahara ? Car la France a mené, dans les années 1960, de multiples essais nucléaires dans cette région. Le premier essai avait eu lieu le 13 février 1960 à Reggane, dans le désert algérien, et l’opération avait été baptisée «Gerboise bleue». Cet essai avait été réalisé avec une bombe au plutonium d’une puissance trois à quatre fois supérieure à celle d’Hiroshima.

Au total, la France a procédé à 17 essais nucléaires dans le Sahara algérien entre 1960 et 1966. Des essais qui ont produit des retombées radioactives dans toute l'Afrique de l'Ouest.

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