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Des soldes peu réjouissants, malgré leur prolongation

Les mesures prises pour lutter contre le coronavirus ont eu un impact sur la consommation durant les soldes d'hiver. [Damien MEYER / AFP]

Même allongés de deux semaines, jusqu’à ce mardi, les soldes d’hiver n’ont pas été une réussite cette année. Fermeture des grands centres commerciaux, moral des clients pas favorable aux achats, consommateurs ayant préféré économiser leur argent ou tout simplement en difficulté financière, les raisons n’ont pas manqué pour rendre moroses la plupart des commerçants.

«Les soldes n’ont pas été au rendez-vous cette année», résume ainsi l’Union du commerce du Pays de Rennes. «Les clients ont plus tendance à prendre ce dont ils ont besoin qu’à se faire plaisir», analyse de son côté la responsable d’une parfumerie niçoise. Un constat repris par la plupart des acteurs du secteur. Du côté des chiffres, «la baisse d’activité est de -22% sur les deux premiers mois de l’année», dévoile l’Alliance du commerce, en s’appuyant sur un baromètre obtenu par panel représentatif d’enseignes de l’habillement, de chaussures et de centre-ville.

Plus que le changement de consommation des clients, ce sont évidemment les décisions politiques prises pour faire face à la crise sanitaire du coronavirus qui sont pointées du doigt par les commerçants. Lancement reporté du 6 au 20 janvier, couvre-feu à 18h, fermeture des centres de plus de 20.000 m2 : tout cela «a cassé la dynamique», regrette l’Union du commerce.

Certains s'en sortent mieux

Certains ont néanmoins réussi à s’en sortir. C’est le cas par exemple du secteur de la maison. Profitant du fait que les Français se sont retrouvés à passer beaucoup plus de temps chez eux que d’habitude, les magasins d’ameublement observent une première tendance en amélioration par rapport à l’an dernier.

Mais c’est aussi le cas pour certains commerçants de l’habillement, qui ont pu passer à travers les mesures administratives et ont profité du «report de consommation des magasins fermés», explique l’Alliance du commerce. Ainsi, ceux qui ont pu rester ouvert en février, tout en bénéficiant des deux semaines de soldes supplémentaires, ont vu leurs ventes progresser de 28% (chiffre concernant l’habillement).

Reste que concernant les petits commerçants, «tous secteurs confondus, on est sur une perte globale de chiffre d’affaires de 20 à 30 %», affirme le Syndicat des Indépendants. L’inquiétude se porte désormais sur l’avenir à court terme, entre la crainte de possibles reconfinements locaux et l’espoir de voir les mesures se lever progressivement. Un calendrier de réouverture de tous les magasins et boutiques est ainsi réclamé au gouvernement par les Fédérations du commerce.

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