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Viol collectif sur un parking près de Toulouse : les 4 accusés condamnés à des peines de 7 à 10 ans de prison

Les faits ont eu lieu sur le parking de cette discothèque, aujourd'hui fermée. [Capture Google Maps]

Le quatre hommes accusés d’avoir violé une femme de 19 ans sur un parking de discothèque près de Toulouse et d’avoir diffusé les images sur Internet, en 2018, ont été condamnés à des peines allant de 7 à 10 ans de prison par la Cour criminelle de Haute-Garonne.

Le jeune homme, filmé en plein viol, a été condamné à dix ans de prison. Une peine de neuf ans a été prononcée contre ses deux amis confondus par des traces ADN tandis que le quatrième agresseur a écopé d'une peine de sept ans. 

Originaires de quartiers populaires de la banlieue toulousaine et âgés de 19 à 25 ans au moment des faits, ils avaient filmé l‘agression et les sévices sexuels infligés à la jeune femme. Sur l’une des vidéos, postées sur Snapchat, un témoin assistant à la scène avait même prévenu l’un des participants en lui disant : «Arrête, c’est un viol».

Aucun ne s’était pourtant arrêté, agressant leur victime en plusieurs temps, avant de la laisser, hagarde, et de s’en aller. Deux jours après, elle avait décrit aux gendarmes s’être sentie comme «un jouet, une marionnette au milieu d’enfants qui se disputent».

«Tirée par les cheveux», «maintenue pendant l'acte»

Décrite comme fragile et vulnérable, déscolarisée très tôt et en grande précarité, la jeune femme s’était rendue dans la boîte de nuit le Carpe Diem, à Balma, en banlieue de Toulouse, avec son copain de l’époque et un autre couple. Entre cannabis et alcool, ses souvenirs se sont révélés flous au moment d’expliquer ce qui s’est passé. «Elle a du mal à se souvenir comment elle se retrouve sur le parking. Ensuite, son refus est clair, on voit sur les images qu'elle est tirée par les cheveux, portée à bout de bras, maintenue pendant l'acte», avait décrit son avocate à l’AFP.

«Elle est toujours traumatisée, extrêmement anxieuse, en proie à des paniques soudaines. Elle n'arrive pas à se reconstruire», poursuit-elle.

Fuites au Maroc et en Espagne

Directement après leurs actes, les accusés s’étaient enfuis au Maroc et en Espagne. Les enquêteurs étaient parvenus à les identifier rapidement, grâce aux images, à la téléphonie, puis aux traces ADN retrouvées sur les vêtements de leur victime. Ils avaient été placés en garde à vue un mois après, lorsqu’ils étaient rentrés à Toulouse.

Malgré les images, les accusés ont nié les viols et réduit leur rôle dans l’agression. 

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