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Coronavirus : pourquoi le nouveau pic de pollution demain en Ile-de-France est (encore) plus inquiétant

Un épisode de pollution aux particules fines est prévu ce mardi 9 mars.[© DANIEL JANIN / AFP]

Moins d'une semaine après le précédent épisode, un nouveau pic de pollution est prévu mardi 9 mars en Ile-de-France. Les particules fines sont suspectées de créer un cocktail dangereux avec le Covid.

«La baisse des températures vont augmenter les émissions liées au chauffage et les conditions météorologiques seront moins propices à la dispersion des polluants», prévient ce lundi Airparif. La qualité de l'air devrait ainsi être globalement «mauvaise» en région parisienne, à cause des particules fines.

Or, ces poussières minuscules présentent un double danger. Extrêmement petites, elles peuvent pénétrer profondément de l'organisme, jusque dans notre système respiratoire, voire sanguin. Maladies respiratoires ou cardio-vasculaires, les particules fines sont responsables de 43.000 décès chaque année dans l'Hexagone.

Les particules, véhicules pour le Covid ?

Transportées par le vent parfois sur des milliers de kilomètres, comme depuis le Sahara par exemple, elles sont également suspectées d'emmener avec elles de nombreux composés chimiques, dont des... virus.

«Le rôle des concentrations élevées en particules fines dans l'air pourrait être l'un des facteurs déterminants tant de la transmission que de la gravité du Covid-19 », a estimé le professeur Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale à l'université de Genève(Suisse), samedi 6 mars dans Le Monde.

En octobre 2020, des chercheurs avaient conclu que la pollution de l'air avait contribué à 18 % des décès liés au coronavirus en France. Selon eux, en plus d'endommager les poumons, les particules fines causeraient une meilleure absorption du virus par le corps.

Ce deuxième pic en quelques jours à peine semble donc être encore une mauvaise nouvelle sur le front sanitaire en Ile-de-France, où la circulation du Covid est désormais alarmante. D'autant que de tels épisodes de pollution sont fréquents à cette période de l'année. Cela avait notamment été le cas en mars 2020, avec des concentrations de particules fines relativement élevées malgré le confinement.

En réaction, pour ce mardi 9 mars, le préfet de police de Paris a seulement acté des «recommandations». Il demande notamment aux Franciliens d'éviter «si possible» les déplacements routiers, d'abaisser leur vitesse de 20 km/h et de limiter l'utilisation du chauffage :

Dans un communiqué, Didier Lallement souligne néanmoins qu'il «restera attentif à l'évolution de la situation et pourra décider de prendre des mesures restrictives de réduction des émissions de polluants».

La semaine dernière, le préfet de police avait décidé de mettre en place la circulation différenciée mercredi 3 mars, au deuxième jour de l'épisode de pollution. De son côté, la mairie de Paris va rendre le stationnement résidentiel gratuit pour ce mardi.

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