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Paris : pourquoi le projet de rénovation de la Gare d'Austerlitz fait polémique

Un mur de 37 mètres de haut est notamment l'objet de toutes les critiques. Un mur de 37 mètres de haut est notamment l'objet de toutes les critiques.[© Capture d'écran / Twitter]

Bientôt lancée, la rénovation de la Gare d'Austerlitz (13e) prévoit un réaménagement de l'accueil des voyageurs mais aussi des bâtiments tout autour. Mobilisées contre, plusieurs associations se sont montées en collectif pour demander «la révision» de ce projet qu'ils jugent «démesuré». Une manifestation était organisée ce mardi 9 mars devant le chantier.

Ce collectif – soutenu par EELV et formé par les associations FNE Paris, Les Amis de la Terre, les inCOPruptibles et SOS Paris – dénonce un projet «qui va à l’encontre de la lutte contre le dérèglement climatique et ne tire aucune leçon de l’épidémie de COVID». Un «projet démesuré» qui «perpétue les errements des années 1980, quand les centres commerciaux géants et bétonisation étaient la quintessence de la modernité», peut-on lire dans le communiqué diffusé par le collectif.

La cause de leur grief ? La création d'un mur de 37 mètres de haut sur 300 mètres de long qui écrasera la grande halle d'Austerlitz et qui séparera les nouveaux bureaux, commerces et l'hôtel en construction du reste du quartier. De quoi, selon le collectif, «mettre en péril les commerces du quartier» et «provoquer une augmentation massive des flux, source de pollution et de congestion».

Une «aberration» selon Europe Ecologie Les Verts (EELV), qui souligne que le projet ne contient que «seulement 500 m2 de nature» pour 52.000 m2 bureaux et 24.000 m2 de commerces.

Le tribunal administratif de Paris saisi

Ensemble, les associations ont donc déposé un recours devant le tribunal administratif de Paris, demandant la révision du projet. Une révision qu'elles aimeraient voir pencher vers «beaucoup plus de nature», «plus de respect du patrimoine historique» ou encore «plus de logements et beaucoup moins de commerces et de bureaux».

Un appel a également été lancé à la maire de Paris, Anne Hidalgo, en tant qu'actionnaire principal de l’aménageur, «de revoir ce projet dans le sens de la vraie modernité».

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