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Lyon : la justice rejette les recours contre les menus sans viande à la cantine

Le menu unique sans viande servi dans les cantine avait créé la polémique[FRANCOIS GUILLOT / AFP]

Ce vendredi 12 mars, le tribunal administratif de Lyon a rejeté les demandes d’un syndicat agricole, de parents d’élèves et d’élus municipaux de droite qui s’opposaient au choix de la mairie de Lyon de vouloir imposer des menus sans viande dans les cantines en raison de la crise sanitaire.

Ce recours en urgence s’appuyait sur un arrêté de 2011 fixant les règles nutritionnelles dans la restauration des écoles comprenant « quatre repas sur vingt consécutifs, devant être servis avec une base protidique, dont des viandes non hachées de boeuf, veau, agneau ou abats de boucherie ». Mais pourtant le juge des référés en a décidé autrement et explique sa décision comme le rapporte l’AFP.

« La seule simplification temporaire de la composition des repas décidée par la ville de Lyon (…) ne crée pas un risque sanitaire pour les enfants qui serait susceptible d’excéder le risque grave de contamination qui résulterait d’un engorgement des locaux dédiés, ni les conséquences préjudiciables qu’aurait la nécessité de fermer le service ou d’en réduire fortement l’accès ».

La polémique des menus sans viande

Depuis le 22 février dernier, le menu unique sans viande servi dans les cantines avait créé la polémique. La mairie de Lyon s’était pourtant défendue en expliquant devoir faire respecter deux mètres de distance entre les enfants à la cantine, à la demande de l’Éducation nationale. Une mesure qui revenait à faire manger moins d’élèves en même temps. La solution d’un menu unique sans viande semblait donc la plus adaptée et la plus simple puisqu’il s’agit « du plus petit dominateur commun » entre les goûts, les habitudes et les interdits alimentaires des enfants.

Cette décision judiciaire en faveur du maire écologique de Lyon, Grégory Doucet est pourtant temporaire. Comme l’indique le cabinet Admys qui représente les parents d’élèves et la FDSEA : « la décision rejette le recours uniquement sur la question de l’urgence en considérant que la mesure ne s’appliquera que jusqu’au 9 avril ».

De plus, l’avocate de la FDSEA Me Maëlle Comte, considère que cette décision rendue est « une violation du principe de neutralité du service public et de la laïcité » et affirme que « le menu sans viande est privilégié car c’est celui qui respecte le mieux les convictions religieuses, philosophiques et idéologiques ». Elle promet également qu'ils « resteront vigilants à ce que cette décision ne perdure pas au-delà du 9 avril » comme le détaille l’AFP.

Du côté de l’opposition municipale de droite avec à sa tête, Etienne Blanc, ce dernier trouve que « cette décision est difficilement compréhensible ».

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