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Le Psychodon : une soirée pour sensibiliser aux maladies mentales, à l'Olympia

En 2020, le Psychodon n'a pas pu avoir lieu le 12 juin comme chaque année. En raison de la crise sanitaire, il a été reporté au 6 octobre. [Capture d'écran Youtube]

Déstigmatiser les troubles psychiques, déconstruire les préjugés qui les entourent et se débarrasser des tabous : telles sont les missions du Psychodon. Organisé chaque année, cet événement a pour vocation de sensibiliser le public sur ces questions tout en récoltant des dons lors d'une «grande soirée de la maladie mentale».

L'édition 2021, qui a eu lieu le 12 juin dernier, a été retransmise sur les chaînes du groupe Canal+, en direct de l'Olympia. De nombreux artistes se sont succédé sur scène pour participer à l'événement. Ceux qui «font bouger les lignes de la santé mentale, sur les territoire et dans les hôpitaux» ont également été mis à l'honneur lors de l'«after».

En 2020, l'organisation du Psychodon a été perturbée par la crise sanitaire. La soirée s'est finalement tenue le 6 octobre, entre les deux confinements, et a permis de récolter 65.285 euros. Cette année, l'événement a retrouvé sa date emblématique du 12 juin et a redoublé d'efforts dans ce contexte de pandémie qui, plus que jamais, met à mal la santé mentale des Français.

«Tous fragiles, tous concernés» est le mot d'ordre de l'édition 2021. Pour rendre compte de l'enjeu crucial de la santé mentale, Didier Meillerand, délégué général et fondateur du Psychodon, cite quelques chiffres. «Selon l'OMS, les maladies psychiques touchent une personne sur quatre dans le monde». En France, cela concerne «12 millions» de personnes et «la dépression est la deuxième cause d'arrêts de travail en 2020».

Un «défi de santé publique»

Un phénomène d'une ampleur telle qu'il ne peut être ignoré, sans compter que la crise sanitaire et économique n'a rien arrangé. A titre d'exemple, 29% des jeunes âgés de 18 à 24 ans se disent actuellement victimes d'un état dépressif, selon l'enquête Coviprev menée par Santé publique France.

Face à ces «indicateurs alarmants», Didier Meillerand estime que «la santé mentale est plus que jamais un défi de santé publique». L'argent récolté lors du Psychodon doit ainsi permettre de soutenir la recherche, afin d'améliorer le diagnostic mais aussi le traitement des troubles psychiques. Il est également alloué à la mise en place d'actions concrètes de prévention et à l'accompagnement des malades et de leur entourage.

Pensée comme un grand rendez-vous, la soirée du 12 juin a également été l'occasion de réunir les différents acteurs du secteur : associations, bénéficiaires, professionnels et mécènes. En favorisant cette mise en réseau, l'équipe du Psychodon espère voir émerger des initiatives innovantes, qui seront soutenues grâce à une campagne lancée sur Ulule. Pour promouvoir la santé mentale, l'événement a donc misé sur la cohésion, celle qui permet d'être «unis face aux maladies psychiques».

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