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A Nice, la brigade équestre de la police municipale monte la garde

La brigade équestre de la police municipale assure des missions de surveillance et de sécurité. La brigade équestre de la police municipale assure des missions de surveillance et de sécurité. [DR]

Dix cavaliers et six chevaux assurent des missions de surveillance de la voie publique, patrouillent et réalisent des interpellations dans la capitale azuréenne.

«Quand 600 kilos de muscles vous foncent dessus, ça calme !», assurent ses écuyers. Dimanche après-midi, plusieurs jeunes Niçois venus en découdre dans le quartier du port en ont fait l’amère expérience. Appelés en renfort par la police nationale, deux cavaliers de la brigade équestre de la police municipale sont intervenus au galop pour rétablir l’ordre, alors qu’une bagarre générale venait d’éclater. Au milieu des gaz lacrymogènes et du tumulte, la police montée est parvenue à mettre des belligérants en fuite et à aider leurs collègues à pieds et à moto à réaliser une dizaine d’interpellations.

Trois jours auparavant, les deux imposantes montures de ce même corps d’élite, fondé il y a onze ans, avaient sécurisé calmement la cérémonie solennelle d’hommage national aux victimes du terrorisme, sur la colline du château.

«Une brigade utile lors des flagrants-délits »

À Nice, six chevaux (principalement des « selles français ») patrouillent chaque jour de l’année en centre-ville. Ils sont montés par dix cavaliers particulièrement expérimentés puisqu’ils sont tous titulaire au minimum d’un « Galop7 » et presque tous sont passés par la Garde Républicaine. C’est le cas de Sébastien Perignat, qui a créé cette brigade à la demande du maire de la ville Christian Estrosi. «Nous patrouillons au milieu du public, dans des situations parfois tendues, précise-t-il. Nous ne pouvons donc pas nous permettre d’avoir des cavaliers moyens».

Pour cet ancien Major de la Gendarmerie Nationale, le cheval ne manque pas d’atouts en matière de sécurité publique. «D’abord, il nous permet d’être vus, assure-t-il. Sa présence intimidante peut décourager des personnes mal intentionnées. Et puis il nous permet de voir loin. À cheval, on peut regarder par-dessus les haies et les barrières. On peut aussi avancer sans faire de bruit, ce qui peut s’avérer utile lorsqu’on intervient sur des flagrants-délits».

« L’ADN de la police municipale »

Lorsqu’ils ne patrouillent pas, en cas de mauvais temps par exemple, les cavaliers et leurs équidés s’entraînent, au centre équestre municipal, à l’Ouest de la ville. Du travail en «carrière» qui permet aux hommes et aux chevaux de travailler leurs automatismes, de développer leurs musculatures et de tisser des liens. Car ce qui unit les hommes de la brigade équestres à leurs chevaux dépasse le cadre professionnel. Les fonctionnaires n’hésitent pas à consacrer une partie de leur temps personnel au bien être de ces animaux qui commencent parfois leur formation dès quatre ans. Une fois leurs chevaux réformés, les policiers s’assurent de également de leur offrir une retraite bien méritée au sein des meilleurs sites équestres de France.

Dans les mois à venir, cette unité devrait voir ses compétences s'accroître. «La brigade équestre fait partie de l’ADN de la police municipale niçoise, justifie Anthony Borré, le premier adjoint au maire, en charge de la sécurité. Ses membres sont parmi les meilleurs experts de France et le lien de proximité que cette brigade a tissé avec la population et les visiteurs est exceptionnel».

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