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Sur la Côte d'Azur, les professionnels de l’habillement redoutent le pire

La fermeture pour quatre semaines des boutiques de vêtements est un nouveau coup dur. La fermeture pour quatre semaines des boutiques de vêtements est un nouveau coup dur. [CNEWS]

Avec le confinement, les magasins de prêt-à-porter de la capitale azuréenne ne sont plus autorisés à accueillir des clients et ce pour quatre semaines. Une décision qui inquiète et fragilise la profession malgré le maintien du «click and collect».

Pour la quatrième fois en un an, les boutiques de vêtement des Alpes-Maritimes sont contraintes de baisser le rideau en raison d’un confinement visant à enrayer la propagation de l’épidémie de Covid-19. «Tout cela est très soudain, explique Émilie, vendeuse chez Eureka, en centre-ville de Nice. Nous nous attendions à une simple reconduction du confinement partiel (appliqué lors des trois derniers weekends dans 63 communes maralpines, Ndlr). Forcément, nous avons été déçues. Cela tombe d’autant plus mal que nous étions en train de solder notre marchandise».

Plus loin, Marie, la patronne de la boutique de prêt à porter féminin La Perla, accuse durement le coup. «C’est une catastrophe, confie-t-elle. Les affaires commençaient tout juste à reprendre et je venais de rentrer une nouvelle collection qui plaisait beaucoup. J’espère que l’État va nous soutenir. Pour l’instant, je n’ai rien entendu à ce sujet. Si je ne travaille pas, qui va payer le loyer de mon commerce ? Sans parler de mon loyer personnel. Il faut quand même que je continue de vivre et de nourrir mes enfants. Il faut savoir que lors des trois week-ends de confinement local, nous n’avons touché aucune aide».

Internet ne règlera pas tout

Afin de continuer de générer un semblant de chiffre d’affaires, Marie a créé une page Facebook pour garder le contact avec ses clientes et, peut-être, réaliser quelques ventes en click and collect. Un mode de commerce à distance autorisé mais que Marie juge insuffisant pour limiter la casse. «En cette période de l’année, les clientes ont des envies de couleurs et de nouveaux looks, précise-t-elle. Pour cela, le mieux reste de voir les modèles en boutique et de les toucher.»

Le patronat azuréen en colère

Face à cette situation, deux figures du patronat azuréen ont co-signé une tribune pour relayer le ras-le-bol du monde économique. Philippe Renaudi et Honoré Ghetti (respectivement président et vice-président de l’Union Pour l’Entreprise des Alpes-Maritimes) expriment leur incompréhension, leur abattement et leur colère. «Une nouvelle fois, les commerces font les frais d’une politique qui manque cruellement de cohérence au rythme d’un ‘stop and go’ qui met à mal l’économie des territoires et les français, écrivent-ils. Aujourd’hui, c’est un ras-le-bol qui s’exprime et qui monte. Comment expliquer tout à la fois la fermeture de commerces devenus exemplaires en termes de mesures barrières, et la libre circulation de la population dans un rayon de 10 km ?».

Les deux représentants préconisent plusieurs mesures «de bon sens» susceptibles, selon eux, d'améliorer la situation : «Accélérer la vitesse de vaccination, augmenter l’amplitude d’ouverture pour fluidifier les flux ou encore exonérer d’une partie de leurs charges, les entreprises les plus en difficultés».

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