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Paris : deux maires interpellent le Premier ministre au sujet des embouteillages Porte de Clichy

Le quartier de la porte de Clichy, particulièrement embouteillé. [© Thomas SAMSON / AFP]
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Lassés de voir la porte de Clichy embouteillée, Geoffroy Boulard, le maire du 17e arrondissement de Paris, et Rémi Muzeau, le maire de Clichy-la-Garenne (92), ont écrit une lettre au Premier ministre, afin de «décongestionner» cet axe majeur de la circulation francilienne.

«Alors que le trafic est congestionné à l'entrée de Paris et que la maire de Paris, Anne Hidalgo, prend des décisions sans concertation avec les communes de la petite couronne, Geoffroy Boulard et Rémi Muzeau font appel au Premier ministre Jean Castex afin que l'Etat prenne ses responsabilités», peut-on lire dans un communiqué diffusé ce mercredi 24 mars.

Vers une bretelle d'accès au périphérique ?

Dans le viseur de ces deux maires de droite ? Les importants ralentissements qui touchent «les axes permettant aux usagers de la route de sortir de Paris». «La porte de Clichy, reliant nos communes respectives, n'échappe pas à cette thrombose qui décourage et épuise nombre de nos administrés», écrivent en choeur Geoffroy Boulard et Rémi Muzeau.

Tous deux avaient d'ailleurs proposé «la création d'une bretelle d'accès au périphérique depuis la porte de Clichy», afin «de fluidifier le trafic et de réduire la pollution», mais s'étaient heurté «à un refus de la maire de Paris». Un projet «qui faciliterait, selon eux, le quotidien des Parisiens et des Franciliens» qu'ils n'ont pas abandonné pour autant.

Dans un courrier envoyé le 12 mars dernier, ils appellent donc le Premier ministre Jean Castex à «se positionner» à ce sujet et à «mettre en place un réel dialogue entre leurs communes et les services de l'Etat dans l'intérêt général des Franciliens».

Le gouvernement botte en touche

La question a même été directement posée au gouvernement, lors des questions-réponses à l'Assemblée nationale ce mardi 23 mars. Selon Le Parisien, c'est Emmanuelle Wargon, la ministre du Logement qui a répondu à la députée de Paris, Brigitte Kuster, qui l'interrogeait sur la construction de cette bretelle d'accès.

«L'Etat ne peut intervenir en lieu et place des collectivités locales dans des dossiers où elles sont pleinement compétentes», s'est ainsi exprimée Emmanuelle Wargon, renvoyant la balle à la municipalité parisienne. La ministre a également souligné que l'Etat avait tout de même financé une partie des aménagements réalisés dans ce quartier, afin désaturer le secteur, citant également le prolongement de la ligne 14 qui dessert désormais le nouveau tribunal de grande instance de Paris.

Le plan B de la mairie de Paris

De son côté, la municipalité parisienne a bien fait comprendre qu'elle n'avait pas l'intention de revenir sur ce projet. Lors d'un Conseil de Paris où la question avait été soulevée il y a plus d'un an déjà, Anne Hidalgo avait même rétorqué : «il y a des hommes politiques qui créent des routes et d'autres qui les suppriment».

A l'époque, le projet de la mairie était d'aménager le boulevard de Douaumont qui longe le périphérique de part et d'autre. Là, l'idée était de créer une nouvelle voie de circulation dédiée aux véhicules d'urgence, aux bus, aux taxis ainsi qu'aux vélos afin de fluidifier les flux au niveau du carrefour.

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