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Cannes : propriétaire d’un yacht, elle squatte un studio

[AFP]

A Cannes, une femme de 53 ans occupe illégalement un appartement destiné à la location saisonnière depuis le 8 février dernier malgré une situation financière aisée. Avec le bailleur, un bras de fer s’est installé.

Elle présentait toutes les garanties de solvabilité et de sérieux. Depuis le 8 février, une quinquagénaire cannoise vit sans droit ni titre dans un luxueux appartement en bord de mer, situé dans une résidence trois étoiles, avec jardin fleuri et piscine. Une énième et banale affaire de squat ? Pas vraiment. En effet, cette «locataire» peu scrupuleuse n’est pas vraiment ce que l’on pourrait appeler une indigente. Elle disposerait d'un yacht amarré dans le vieux port de Cannes avec vue sur le Suquet.

«Le bateau est habitable et il est enregistré au nom d’une SCI dont cette dame est actionnaire, raconte Me Rudy Salles, député honoraire et avocat de Sophie Benoist, la victime. Au moment de signer le bail de location, elle pouvait même justifier de revenus atteignant 85 000 annuels ». De quoi payer sans difficulté les 750 euros de loyer (auxquels s’ajoutent les charges diverses). 

Au départ, Sophie Benoist la propriétaire du studio et la squatteuse s’étaient mises d’accord sur une location saisonnière d’une durée d’un mois. C’était le 8 janvier dernier. Mais au moment de rendre les clés, la locataire indélicate aurait refusé de libérer les lieux. Elle a d’ailleurs changé les serrures. Depuis le 8 février, elle refuse d’ouvrir à la propriétaire qui continue à payer le crédit de l’appartement (619 euros mensuels). 

Une récidiviste

Une procédure judiciaire a d’ores et déjà été lancée devant le tribunal de proximité de Cannes. L’audience est fixée au mois d’avril. Une plainte pour abus de confiance a également été déposée. Le but de la bailleuse et de son conseil est d’aboutir à une expulsion rapide. En effet, il y a de sérieuses raisons de s’inquiéter.

Après avoir procédé à des recoupements, l’avocate s’est aperçue que la locataire n’en était pas à son premier coup d'essai. En 2016, elle avait squatté un somptueux appartement de 110m2 surplombé d’une terrasse de 800m2, à Cannes. «Durant plusieurs séjours en prison, cette dame avait même sous-loué ce logement, raconte Me Rudy Salles. Elle encaissait des loyers chaque mois depuis sa cellule, mais refusait de verser le moindre centime à son propriétaire pendant des mois, ce qui avait conduit ce dernier à la ruine ». 

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