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Paris : le nombre de sans-abri recensés diminue nettement en cette année de Covid

Environ 800 personnes à la rue de moins ont été décomptées.[© Philippe LOPEZ / AFP]

La capitale compte 2.785 sans-abri, selon le recensement effectué lors de la Nuit de solidarité la semaine dernière. Un nombre en baisse de 23 % par rapport à 2020. Cette amélioration proviendrait des hébergements d'urgence opérés par l'Etat dans le cadre de la crise sanitaire.

Le jeudi 25 mars au soir, environ 2.000 bénévoles mobilisés par la mairie de Paris ont arpenté les rues de la capitale pour dénombrer les personnes sans domicile. Elles en ont compté 2.785, selon les premiers chiffres publiés ce jeudi 1er avril, contre près de 3.600 l'année dernière. Soit environ 800 de moins.

Sur le plan géographique, c'est désormais le secteur de Paris Centre qui compte le plus personnes à la rue avec 367 sans-abri. Le XIIe (306) le dépasse si on lui ajoute le Bois de Vincennes (112), comptabilisé à part. La diminution est notamment spectaculaire dans le XIXe, avec 242 sans-abri recensés contre 695 en 2020.

La part des femmes recule légèrement, à 11 % contre 14 % lors de la précédente édition de la Nuit de solidarité. En revanche, les bénévoles ont rencontré davantage de personnes seules cette année (80 % contre 75 % en 2020).

Une amélioration «en lien avec la crise sanitaire»

Selon Léa Filoche, l'adjointe à la solidarité de la maire Anne Hidalgo, cette situation découle du «choix fait par l'Etat de s'engager dans une politique d'hébergement», en particulier «en transformant les hôtels en centres d'hébergement d'urgence». Une stratégie «en lien évidemment avec la crise sanitaire et ce sont plutôt les effets de la crise sanitaire qui ont mené à ce choix», a commenté l'élue (Génération.s).

En 2021, le nombre total de places d'hébergement d'urgence a augmenté dans la capitale, passant de 30.245 l'an dernier à 32.300 désormais. Dont un quart environ proposé par la ville de Paris.

Pour autant, cette baisse des chiffres est encore loin d'être une amélioration durable. «Ce n'est pas forcément signe qu'on est sur une baisse tendancielle», a nuancé Léa Filoche. «Je ne suis pas certaine que ça fasse baisser la totalité des gens qui ont besoin d'un logement pérenne», a-t-elle anticipé.

L'ensemble des données récoltées lors de la Nuit de la solidarité 2021 devrait être analysé par la mairie de Paris d'ici au début mai. Elles permettront d'obtenir une évaluation précise de l'impact de la crise sanitaire et économique qui en découle.

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