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Aéroclub, Tour de France, sapin de Noël… Les maires écolos enchaînent les polémiques

Léonore Moncond'huy, la maire de Poitiers, assume sa décision. [GUILLAUME SOUVANT / AFP]

Ce week-end, la maire EELV de Poitiers, Léonore Moncond'huy, a fait polémique après avoir décidé de ne pas reconduire les subventions destinées aux aéroclubs de la ville.

Si l'élue assume sa décision, basée selon elle sur l'urgence climatique actuelle, celle-ci s'ajoute à plusieurs autres prises de décision particulièrement remarquée de la part des édiles écologistes.

Le tour de France

L'an dernier, plusieurs maires écologistes ont fait part de leur opposition au Tour de France, événement incontournable pour les nombreux amateurs de bicyclettes. Léonore Moncond'huy, déjà, en compagnie de son homologue de Bordeaux Pierre Hurmic, avait dénoncé l'empreinte écologique de la Grande Boucle. Grégory Doucet, le maire de Lyon, était même allé plus loin, estimant que le Tour était «machiste et polluant».

A Rennes, les élus écologistes s'étaient opposés à la venue du Tour dans leur ville en 2021.

Le sapin de noël

A Bordeaux, c'est une autre tradition qui s'est retrouvée dans le viseur des écologistes : le sapin de Noël. Lors de sa conférence de rentrée, le maire Pierre Hurmic a en effet annoncé que, contrairement aux années précédentes, aucun arbre ne serait érigé sur la place Pey-Berland durant les fêtes de fin d'année.

«Nous ne mettrons pas d'arbres morts sur les places de la ville. Je garde le souvenir de cet arbre mort qu'on faisait venir tous les ans... Ce n'est pas du tout notre conception de la végétalisation», a expliqué l'élu EELV.

Les antennes 5G

Comme d'autres élus, notamment au sein de la gauche, les écologistes ne sont pas les plus fervents défenseurs de la 5G. En juillet dernier, ils ont ainsi demandé un moratoire sur son déploiement, pointant entre autres méfaits «une grosse inflation de la consommation électrique».

Mais plus que cette position, qui peut s'inscrire dans le principe de précaution, c'est la position extrême de certains qui fait polémique. Ainsi, en septembre dernier, une élue de la ville de Nice avait dit «approuver» l'incendie volontaire visant une antenne 5G.

Les repas végétariens

A Lyon, c'est le menu de la cantine scolaire qui a mis le feu aux poudres. En janvier, le maire Grégory Doucet a annoncé qu'un repas unique sans viande serait servi aux enfants. Pour expliquer cette mesure, voulue comme temporaire, la municipalité a évoqué des services plus rapides, bénéfiques en cette période de crise sanitaire.

Une décision qui avait poussé le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, à saisir le préfet du Rhône sur la question.

La mosquée de Strasbourg

Dernièrement, les écologistes ont été la cible de plusieurs membres du gouvernement pour leur soutien à l'islamisme. En cause : une subvention polémique accordée par la mairie de Strasbourg, dans le cadre de la construction d'une mosquée, à une association proche de la Turquie qui aurait refusé de signer la charte des principes pour l'islam de France.

Reste à savoir si ces polémiques à répétition - illustration de l'idéologie dogmatique des écologistes pour les uns, preuve que les Verts font peur au gouvernement pour les autres - auront des conséquences dans les urnes. Premiers éléments de réponse en juin, pour les Régionales, avant la présidentielle de l'an prochain.

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