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Vaccination : un nouveau coup d'accélérateur cette semaine

Vaccinodromes, hôpitaux militaires, usine de production... La France fait feu de tout bois pour encore accélérer dès cette semaine la campagne de vaccination anti-Covid, critiquée au départ pour sa lenteur.

A partir de ce mardi 6 avril, sept hôpitaux militaires (en région parisienne, à Marseille, Toulon, Brest, Metz et Bordeaux), déjà engagés dans la campagne vaccinale, vont augmenter leurs capacités d'accueil. Objectif : y administrer jusqu'à 50.000 doses par semaine. A la fin mars, plus de 24.000 doses y avaient été fournies, dont un peu plus de 10.000 à des civils.

L'ouverture de centres de vaccination dans d'autres hôpitaux militaires n'est par ailleurs pas exclue par le ministère des Armées. Ce dernier a en effet «demandé aux armées de se tenir prêtes à déployer des centres militaires de vaccination en région, en fonction des besoins exprimés par le Ministère de la Santé et des Solidarités», a-t-il indiqué dans un communiqué ce week-end.

De nouveaux vaccinodromes vont aussi ouvrir

Pour donner un coup d'accélérateur à la campagne de vaccination, le gouvernement compte également sur l'ouverture de plusieurs vaccinodromes XXL cette semaine. Après le stade Vélodrome à Marseille mi-mars, puis le Groupama Stadium à Lyon - le stade de l'Olympique lyonnais - ce week-end, c'est au tour du Stade de France, à Saint-Denis, de se transformer en mégacentre de vaccination ce mardi, avec un premier objectif de 10.000 injections par semaine.

Le stade Océane au Havre, ainsi que le parc des expositions de la Beaujoire à Nantes, accueilleront leurs premiers patients le même jour. Aujourd'hui, 38 vaccinodromes disséminés sur le territoire sont ouverts ou bien doivent être mis en fonctionnement ce mois-ci, selon un décompte du Journal du dimanche, soit un chiffre en phase avec les propos de Gérald Darmanin fin mars.

Des vaccins made in France

Le lendemain, mercredi, doit en outre démarrer la production de vaccins en France. C'est l'usine du sous-traitant français Delpharm, située à Saint-Rémy-sur-Avre (Eure-et-Loir), qui donnera le top départ. Elle s'occupera du conditionnement de doses du vaccin Pfizer/BioNTech en provenance d'Allemagne.

D'ici à l'été, d'autres sites de productions seront lancés sur le territoire hexagonal. A l'horizon de la mi-avril, l'entreprise suédoise Recipharm se lancera à son tour dans la mise en flacon du vaccin Moderna dans son usine de Monts (Indre-et-Loire). Puis ce sera au tour de la société luxembourgeoise Fareva de mettre à disposition ses usines de Pau (Pyrénées-Atlantiques) et de Val-de-Reuil (Eure, ouest), «fin mai, début juin» selon Bercy, pour le flaconnage du vaccin allemand de CureVac, pas encore autorisé sur le marché européen. En septembre, le Français Sanofi produira le vaccin de Johnson & Johnson, à Marcy-l'Etoile (Rhône). Ainsi, l'exécutif table sur 250 millions de doses produites en France d'ici à la fin de l'année, qui seront à destination du marché français et européen.

Des craintes sur les doses

Pour accélérer la vaccination, encore faut-il disposer des doses nécessaires. «Nous n'avons aucun problème de logistique, nous avons un enjeu de livraisons de vaccins», a rappelé le ministre de la Santé Olivier Véran au journal de 13H de TF1 ce lundi. Le mois d'avril s'annonce exceptionnel sur ce point.

Le pari de 400.000 injections quotidiennes en avril

Pas moins de 12 millions de doses sont attendues, soit presque autant que le nombre total de vaccins reçus depuis le lancement de la campagne fin décembre (13,7 millions).

Le gouvernement espère ainsi parvenir à un rythme de «400.000 injections par jour en avril», a affirmé Alain Fischer, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale anti-Covid, dans Le Figaro la semaine dernière, contre environ 300.000 aujourd'hui. L'objectif de 10 millions de primo-vaccinés à la mi-avril devrait être «anticipé de quelques jours», a indiqué Olivier Véran ce lundi. A l'heure actuelle, 9,3 millions de personnes ont reçu au moins une dose de vaccin, soit 13,9 % des Français. Le ministre de la Santé a rappelé lundi l'objectif du gouvernement : vacciner l'ensemble de la population adulte d'ici à l'été.

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