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A l'aéroport de Nice, la police n'arrive plus à contrôler les tests PCR

L’aéroport de Nice-Côte d’Azur affiche complet ce lundi 12 avril [Unité-SGP Police 06]

En pleine période de congés scolaires, Unité-SGP Police 06 tire la sonnette d’alarme. Selon le syndicat, les agents sont débordés et ne peuvent pas s’assurer que chaque voyageur arrivant sur le sol territoire français soit en règle sur le plan sanitaire.

«On nous prend pour des c… !». L’affiche diffusée ce lundi sur les réseaux sociaux par Unité-SGP Police 06 illustre le désarroi des policiers aux frontières. On peut y voir une photo de foule dense prise ce lundi 12 avril à l’aéroport de Nice-Côte d’Azur. Une image de départ et de retour de vacances qui ne choquerait pas, si elle n’avait pas été prise en plein confinement et en pleine pandémie de Covid-19.

«En cette période de congés, beaucoup de binationaux ont choisi de s’envoler pour aller rendre visite à leurs familles hors de nos frontières, explique Laurent Martin de Fremont, le secrétaire départemental azuréen du syndicat. D’autres invoquent un motif impérieux pour aller subir un implant capillaire à Istanbul. Il y a aussi des touristes, notamment anglais, qui arrivent. C’est la foire ! Dans le même temps, les règles du confinement empêchent un Niçois d’aller rendre visite à sa mère à Toulon. Beaucoup de citoyens le vivent comme une injustice. Nous avons besoin d’une clarification rapide du gouvernement».

«Il y a une grande hypocrisie»

Pour le représentant syndical, il y a un autre scandale. C’est l’impossibilité pour les agents de la Police aux Frontière de contrôler la situation sanitaire de chaque voyageur en provenance de l’étranger. «Ceux qui arrivent sont censés présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures, rappelle Laurent Martin de Fremont. S’ils n’en ont pas, ils doivent être verbalisés. Leurs identités doivent être transmises à la Préfecture et ils doivent être placés en isolement pendant dix jours. Mais les policiers ne peuvent pas contrôler tout le monde à la descente des avions. De toute façon, comment auraient-ils le temps de contrôler que ces personnes observent bien la période de quarantaine ? Il ne faut pas oublier que les agents sont censés continuer à faire appliquer la distanciation sociale, à contrôler les attestations de déplacements et à assurer toutes leurs autres missions. Il y a une grande hypocrisie».

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