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Coronavirus : la situation peine à se stabiliser en Île-de-France, une semaine avant la reprise de l’école

Le service de réanimation de l'hôpital Ambroise Paré. Le service de réanimation de l'hôpital Ambroise Paré. [© ALAIN JOCARD / AFP]

La tension hospitalière est toujours à son maximum dans les hôpitaux d'Ile-de-France, une semaine jour pour jour avant la reprise de l'école pour les plus petits (crèches, maternelles et primaires). Pour autant, le gouvernement ne souhaite pas décaler la date de la rentrée.

Le 15 avril dernier, alors que la barre cruellement symbolique des 100.000 morts du Covid était atteinte et désormais dépassée en France, Aurélien Rousseau exhortait la population «à tenir encore». «Le Covid fait toujours peser une violente pression sur les hôpitaux», avait alors assuré le directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France.

Et la pression semble toujours aussi importante, plus de deux semaines après le début du troisième confinement. Le 17 avril, le taux d'incidence – nombre de cas pour 100.000 habitants – était de 575 en Ile-de-France, contre une incidence moyenne de 363 en France. Et ce, alors que la tension hospitalière a atteint les 155 % dans la région.

Une réalité confirmée par Martin Hirsch, le directeur général de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui souligne qu'«il y déjà plus de patients passés en réanimation en troisième vague en Ile-de-France que pendant toute la violente première vague». Et ce, «alors que la troisième vague est loin d’être derrière nous».

Des bonnes nouvelles pour autant

Des chiffres encore très élevés qui pourraient presque faire oublier les quelques bonnes nouvelles, au premier rang desquelles la stabilisation du taux de reproduction du virus à 0,94 en Ile-de-France. Ainsi inférieur à 1, celui-ci marque une réelle régression de l'épidémie. 

Autre bonne nouvelle : la baisse du taux d'incidence chez les plus jeunes. Alors que le taux d'incidence chez les 10-19 ans avait atteint 819 la semaine du 18 au 24 mars, puis 964 la semaine du 25 au 31 mars, celui-ci a brusquement chuté à 635 du 1er au 7 avril puis à 570 du 8 au 14 avril. Des chiffres à nuancer néanmoins puisque les jours fériés et les vacances expliquent notamment la baisse du nombre de tests effectués.

En parallèle, les taux d’hospitalisation et d’admission en services de soins critiques se sont stabilisés dans la région durant la semaine du 12 au 18 avril en comparaison avec la semaine précédente, respectivement à 30,3/100 000 habitants (- 2 %) et 7,9 (+ 0 %). En semaine 14, le taux de décès de patients COVID-19 hospitalisés était également stable (4,1/100 000 habitants, soit + 2 %).

La vaccination en soutien

Mais rien ne serait possible sans la vaccination à grande échelle. Selon le dernier bilan épidémiologique de Santé Publique France daté du jeudi 15 avril, plus d'1,7 million de Franciliens avaient reçu au moins une dose de vaccins. Soit plus de de 14 % de la population dans la région.

Le directeur général de l'AP-HP – qui souligne que 55 % de son personnel soignant a été vacciné – estime même que la vaccination a permis d'éviter 2.500 nouveaux cas dans la région francilienne depuis début février. Une stratégie payante donc, qu'il convient d'accélérer selon Santé Publique France, tout en continuant d'appliquer scrupuleusement les gestes barrières.

Un bilan global plutôt positif, avec des chiffres qui tendent à se stabiliser, alors que le gouvernement a rappelé en fin de semaine dernière sa volonté de rouvrir les crèches, tout comme les maternelles et les primaires lundi prochain, puis les collèges et les lycées le 3 mai. «Pour certains, le retour en classe pourrait se faire par demi-groupe», a néanmoins concédé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

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