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JO 2024 : 3 salariés de la Solideo suspendus, accusés d'avoir tenu des propos racistes et misogynes

Le chantier du village olympique, à Saint-Denis (93). Le chantier du village olympique, à Saint-Denis (93).[© Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

Comportements sexistes, propos haineux et racistes... Voici les accusations portées par d'anciens salariés de la Solideo, l'établissement public chargé de la construction des ouvrages olympiques. Une enquête interne a été ouverte, et trois salariés ont été suspendus.

En cause ? «Des "blagues" sur les homos, sur les Noirs, sur les Arabes et sur les femmes à longueur de journée», a notamment raconté un ancien salarié aux journalistes du site d'information Mediapart, qui ont récemment enquêté sur le sujet. Des accusations graves qui ont poussé les dirigeants de la Solideo à ouvrir une enquête, confiée «il y a quelques jours» au déontologue du groupe.

Pire, selon Mediapart, cette ambiance sexiste et raciste ne date pas d'hier, puisque nombreux témoignages des salariés de la Solideo font état de faits remontant aux années 2018, 2019 et 2020.

«Nous avons été saisis de questions de la part de Mediapart qui nous a rapporté des accusations extrêmement graves et choquantes, suffisamment graves pour déclencher une enquête en interne et suspendre trois salariés afin de pouvoir établir la véracité des choses», a ainsi communiqué la Solideo.

trois salariés suspendus

Dans l'attente des résultats de cette enquête, la Solideo a annoncé que «mesures conservatoires» avaient été prises et que trois salariés du groupe – dont deux cadres haut placés dans le groupe – avaient «été suspendus». «Il s'agit de nouvelles accusations, extrêmement graves», a d'ailleurs précisé la Solideo, qui a reconnu qu'«il y a déjà eu des dysfonctionnements dans le passé [...] traités avec sérieux».

Si les faits sont avérés, les «mesures individuelles qui s'imposeront seront prises et tous les enseignements seront tirés pour renforcer encore [le] dispositif», selon la Solideo, qui ne donne pas davantage de détails sur les sanctions en question. Contactés par Mediapart, ni Jean Castex, à la tête de la Délégation interministérielle des jeux olympiques et paralympiques (Dijop), ni Anne Hidalgo, la maire de Paris et présidente de la Solideo, n'étaient au courant de ces accusations dont certaines sont, pourtant, très anciennes. 

Il n'en demeure pas moins que la Solideo, qui supervise la construction de plus d'une soixantaine d'ouvrages olympiques depuis la réalisation du village olympique jusqu'à des rénovations de gymnases de quartier, doit faire face à une pression certaine pour tenir les délais. Nul doute que les dirigeants de l'établissement public règleront vite le problème, pour ne pas laisser ces "quelques-uns" ralentir le travail de centaine d'autres, pour la bonne organisation des Jeux Olympiques d'ici à l'été 2024.

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