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Attaque au couteau à Rambouillet : ce que l'on sait de l'assaillant

Jamel G., l'homme abattu par les policiers après avoir tué au couteau une agente administrative de 49 ans dans le commissariat de Rambouillet (Yvelines), a crié «Allah Akbar» au moment de commettre son crime. C'est ce qu'a confirmé le procureur national antiterroriste ce dimanche, Jean-François Ricard.

Âgé de 36 ans et né en Tunisie, Jamel G. était arrivé en 2009 en France en situation irrégulière et avait bénéficié en 2019 d'une autorisation exceptionnelle de séjour salarié, puis d'une carte de séjour en décembre 2020, valable jusqu'en décembre 2021.

Une vidéo de propagande jihadiste en lecture a été retrouvée dans son téléphone. Selon des informations obtenues par CNEWS, son casier judiciaire était vierge. Ces deux éléments ont été confirmés par Jean-François Ricard ce dimanche : Jamel G. était jusque-là inconnu des services de police et de renseignement. Avant de tuer l'agente administrative Stéphanie M., l'homme avait consulté «des vidéos et des chants glorifiant le jihad», a indiqué le magistrat.

Une radicalisation «peu contestable»

Jean-François Ricard, a également dit que la radicalisation de Jamel G. semblait «peu contestable», et que ce dernier présentait aussi «certains troubles de la personnalité».

Jamel G. avait «sollicité une consultation psychiatrique» au centre hospitalier de Rambouillet le 19 février, ville dans laquelle il résidait, puis avait eu un nouveau rendez-vous le 23 février. Cependant, «il semble que son état n'a nécessité ni hospitalisation, ni traitement», toujours selon les dires du procureur.

Jean-François Ricard a en outre annoncé ce dimanche qu'une cinquième personne, un cousin de l'assaillant, avait été placée en garde à vue, en plus du père de Jamel G. qui résidait avec lui à Rambouillet (Yvelines), d'un autre cousin et d'un couple de personnes l'ayant aidé à se faire domicilier administrativement dans le Val-de-Marne. Le domicile de ces derniers avait été perquisitionné dès vendredi en fin d'après-midi, tout comme le logement de Jamel G.

D'après le procureur, il aurait effectué des repérages avant de passer à l'acte. «Une évaluation est en cours par la Sdat (sous-direction antiterroriste)».

Une activité en ligne passée au crible

Enfin, sur sa page Facebook, les posts publics de Jamel G. sont presque tous en lien avec la lutte contre l'islamophobie. Mais, à partir d'avril 2020, au moment du confinement, il ne publie plus que de pieuses prières et des versets coraniques.

Toujours au sujet de son activité sur les réseaux sociaux, quelques jours après l'assassinat du professeur Samuel Paty par un islamiste en octobre 2020, Jamel G. avait changé sa photo de profil et rejoint une campagne intitulée «Respectez Mohamed prophète de Dieu».

Les enquêteurs de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), chargées des investigations, vont continuer de multiplier les auditions parmi ses relations, connaissances, collègues ou sa famille pour cerner son profil.

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