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Impôts 2021 : ces frais de télétravail que vous pouvez déduire de votre déclaration

Bercy a voulu simplifier la prise en compte des frais liés au télétravail dans la campagne de déclaration de revenus 2021. Bercy a voulu simplifier la prise en compte des frais liés au télétravail dans la campagne de déclaration de revenus 2021.[Unsplash / ThisisEngineering RAEng]

Face au recours massif au télétravail en 2020 en raison de la pandémie de coronavirus, des règles spécifiques ont été édictées cette année pour le traitement fiscal des frais liés au travail à distance. Certaines sommes peuvent être déduites de votre déclaration de revenus 2021. Explications.

Dans certaines entreprises, les employeurs ont versé à leurs salariés une allocation forfaitaire destinée à couvrir leurs frais de télétravail. Par mesure de simplification, l'administration fiscale a décidé que ces versements étaient présumés exonérés d'impôt sur le revenu dans la limite de 550 euros par an. Un montant qui correspond à 2,50 euros par jour, soit 50 euros pour un mois comprenant 20 jours de télétravail.

Ainsi, votre montant imposable pré-rempli sur votre déclaration n'inclura pas en principe cette allocation. Mais Bercy conseille tout de même de le vérifier, en recalculant votre revenu imposable à l'aide de vos bulletins de paie et de l'attestation fiscale annuelle délivrée par votre employeur.

Déduction de 10 % ou des frais réels ?

Ce qui ne change pas cette année en revanche, c'est le choix laissé au contribuable, pour ses frais professionnels, entre la déduction forfaitaire de 10 % et la déduction des frais réels. Si vous estimez que l'abattement de 10 % ne couvre pas tous vos frais, il peut être plus avantageux d'opter pour les frais réels.

Dans ce cas, si vous avez reçu une allocation forfaitaire de votre employeur, il faut en réintégrer le montant dans son revenu imposable, puis déduire tous les frais réellement engagés pour la pratique du télétravail. Et c'est là que les difficultés commencent.

En effet, s'il est facile de déduire le prix d'achat d'un ordinateur à usage professionnel, un fauteuil de bureau, une imprimante ou même de ramettes de papier ou de cartouches d'impression, il n'en est pas de même pour les frais liés à l'habitation (loyer, électricité, Internet...). Et pour cause, «il n'existe pas vraiment de textes spécifiques là-dessus», explique à CNEWS Caroline Aupoix, avocate fiscaliste.

Des calculs complexes

Pour savoir quels montant déduire, il faut alors s'embarquer dans des calculs qui peuvent rapidement vous donner des maux de tête. Pour des frais d'électricité, d'eau ou encore de chauffage par exemple, Bercy indique que les déductions doivent être calculées «au prorata de la surface (du local) utilisée à titre professionnel par rapport à la surface totale du logement et au prorata du temps de travail télétravaillé». 

Par ailleurs, certains frais ne sont pas déductibles de sa déclaration. Cela concerne les frais de restauration, de déplacements entre le domicile et le lieu de travail et de garde d'enfants.

Si Caroline Aupoix estime que «l'administration fiscale, au vu du contexte actuel, ne sera sans doute pas très regardante», l'avocate fiscaliste considère tout de même que les salariés souhaitant déduire une partie de leurs frais d'habitation prennent un risque, car «il n'y a pas vraiment de textes qui les sécurisent». Et ils devront obligatoirement garder toutes leurs factures et leur calcul, en cas de contrôle. En outre, «pour la plupart des gens, ça va être beaucoup de travail pour assez peu d'intérêts», juge-t-elle. Pour les courageux, 2021 reste malgré tout l'année ou jamais pour tenter le calcul des frais réels.

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