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A Nice, plus de 500 personnes réunies pour Sarah Halimi

Un demi-millier de personnes étaient rassemblées devant le Palais de justice de Nice pour contester l'absence de procès après le meurtre de Sarah Halimi.[DR]

Un demi-millier de personnes étaient rassemblées devant le Palais de justice de Nice pour contester l'absence de procès après le meurtre de Sarah Halimi, séxagénaire juive tuée en 2017 à Paris.

« Tuer = illégal, se droguer = illégal, Tuer drogué = légal », pouvait-on lire sur la pancarte d’un manifestant cet après-midi à Nice où plus de 500 personnes étaient réunies, à l’appel de collectif citoyens et du Président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) Sud Est Jérôme Culioli, pour réclamer «justice» pour Sarah Halimi. 

Cette mobilisation a eu lieu en réaction à la confirmation, le 14 avril, par la Cour de cassation, de l'impossibilité de juger le meurtrier de Sarah Halimi, compte tenu de l'abolition de son discernement lors des faits. 

Selon les sept experts psychiatriques qui l'ont examiné, Kobili Traoré, gros consommateur de cannabis, était en proie à une «bouffée délirante» lorsqu'il a tué sa voisine de 65 ans, Lucie Attal, aussi appelée Sarah Halimi.  « Quand on est fou, on a un dossier médical, on a quelque chose, on ne peut pas être fou parce qu’on a fumé quelque chose », réagissait cette autre manifestante. 

« Changeons la loi et réveillons-nous ! » 

« Déclarer l’irresponsabilité d'un assassin pour un crime ouvertement antisémite au prétexte qu’il aurait volontairement pris des stupéfiants, c’est une injustice et ça doit changer au plus vite. », a notamment souligné le maire de Nice Christian Estrosi, qui a assisté à ce rassemblement aux côtés de son épouse Laura Tenoudji-Estrosi.  « Changeons la loi et réveillons-nous !  Défendons notre civilisation judéo-chrétienne attaquée par l’islamisme. Battons-nous pour que la France reste la France », a pour sa part déclaré le député azuréen Eric Ciotti, également présent.

Ce dimanche, le gouvernement a annoncé un projet de nouvelle loi sur l'irresponsabilité pénale. Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a indiqué que celui-ci serait présenté «fin mai» en Conseil des ministres, en vue d'un vote «par le Parlement à l'été».

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