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Covid-19 : pourquoi on peut s'attendre à ce que des personnes vaccinées soient infectées

Il n’est pas impossible que des personnes ayant reçu le précieux sérum soient contaminées.[©NICOLAS ASFOURI / AFP]

La vaccination est une arme essentielle dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Toutefois, il n’est pas impossible que des personnes ayant reçu le précieux sérum soient contaminées.

Et pour cause, lors d’une contamination, les vaccins protègent avant tout des formes graves de la maladie. Ils permettent ainsi de réduire la mortalité due au SARS-CoV-2 et la tension sur le système de santé.

«On ne vaccine pas pour éradiquer le SARS-CoV-2, mais pour limiter les nombres d’hospitalisations et d’admissions en soins intensifs», explique l’épidémiologiste Martin Blachier.

«le risque est faible, mais il existe»

Il y a toujours «un risque de contamination et de transmission de la maladie», affirme le médecin de santé publique, précisant toutefois que celui-ci est «très faible, entre 10 et 30% selon le vaccin». Mais «il existe, c’est pourquoi on peut s’attendre à ce que des personnes vaccinées attrapent le virus». 

En effet, ils ne sont pas «efficaces à 100% contre toutes les formes de Covid-19». Même si on utilise un vaccin dont l’efficacité est de 90%, c’est le cas des vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna, qui s’appuient sur la technologie innovante dite de l’ARN messager, «on a quand même 1 personne sur 10 qui, après avoir été vaccinée, peut contracter la maladie».

De son côté, AstraZeneca affiche un taux moins élevé que ses concurrents américains. En moyenne, il est en effet «efficace à environ 70%. Donc le risque est un peu plus élevé», poursuit-il, rappelant que le vaccin à dose unique Janssen, du laboratoire Johnson&Johnson, présente un taux équivalent à celui du vaccin anglo-suédois.

Cependant, «cela ne signifie pas que le vaccin ne marche pas, souligne le spécialiste. Les personnes qui sont contaminées malgré la vaccination auraient pu faire une forme grave si elles n'avaient pas reçu le sérum».

quid des variants ? 

Concernant les nouvelles souches du SARS-CoV-2 actuellement en circulation, l’épidémiologiste s’est montré rassurant. «On a pas de données montrant que, en raison de la présence des variants, les sujets vaccinés se contaminent davantage».

En laboratoire, «quand on teste les anticorps dans des tubes à essais, on voit effectivement que on a une moins bonne réponse», mais dans la vie réelle, assure-t-il, «lorsqu’on regarde le taux de protection des vaccins disponibles sur les différents variants, ça fonctionne».

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