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«Il y en a marre des Arabes» : une enquête ouverte après les propos racistes d'un responsable associatif

Les propos du président d'un club nautique de Marseille ont choqué. [NICOLAS TUCAT / AFP]

Les propos racistes tenus par le président d'un club nautique de Marseille (Bouches-du-Rhône) ont conduit le parquet à ouvrir une enquête préliminaire pour «provocation publique à la haine ou à la violence».

Ces paroles choquantes ont été prononcés les 22 février dernier, lors d'une réunion organisée par la métropole Aix-Provence-Marseille. Au programme : la situation du port de plaisance de la Pointe-Rouge, et notamment certains problèmes de sécurité.

Selon un enregistrement dévoilé par le site Marsactu, Christian Tommasini, président du Yachting club de la Pointe-Rouge (YCPR), s'y est livré à des commentaires racistes, sans provoquer de véritable condamnation de l'assistance

«Alors, je ne suis pas raciste, mais maintenant il y en a marre des Arabes. Tu ne peux plus rien faire sans que les Arabes viennent te faire chier, déclare ainsi le responsable associatif. Que des melons, que des Arabes. Pas un blond, un blanc, un qui est bien comme il faut, non, que des Arabes»

Seule remarque venue de ses interlocuteurs, un «Tu stigmatises» lancé par Didier Réault, vice-président LR de la métropole délégué au littoral et président du parc national des Calanques.

Ce qui n'empêche pas Tommasini de continuer, en allant même plus loin : «le jour où il va falloir que les Français réagissent et qu'il faut s'armer, je serai le premier à aller faire de la ratonnade».

Face à ces révélations, le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour le chef de «provocation publique à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée».

De son côté, le maire de Marseille Benoît Payan (PS) a indiqué suspendre les relations de la municipalité avec cette association, rappelant que «le racisme n'est pas une opinion, c'est un délit».

Contacté par l'AFP, Christian Tommasini a jugé cette polémique «complètement ridicule», expliquant «que ses mots [avaient] dépassé [s]a pensée».

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