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Psychodon : 76 % des salariés considèrent que leur employeur est responsable de la santé mentale de ses équipes

Le Psychodon, qui vise à accompagner, soutenir et sensibiliser le plus grand nombre sur les maladies psychiques, organise, ce vendredi 30 avril, un grand Live digital dédié à la santé mentale en France et dans les entreprises. A cette occasion, Didier Meillerand, journaliste-fondateur du Psychodon et Luc Balleroy, directeur général d’OpinionWay révèlent les résultats d’un sondage exclusif et échangent avec des chefs d’entreprises.

Principal enseignement de cette enquête réalisée sur un panel représentatif : 76 % des salariés estiment que leur employeur est le garant de la santé mentale de ses équipes. Une proportion très importante et qui interpelle alors même que la question des maladies psychiques dans les entreprises n’était jusqu’à présent pas vraiment considérée par les employeurs.

Mais avec la crise sanitaire et économique s’est révélée également une crise «psychique». Les dernières données indiquent que 20% des jeunes, en particulier, développent des troubles dépressifs. Une population qui d’ailleurs arrivera immanquablement sur le marché du travail.

«Les entreprises doivent donc prendre en compte cette réalité de la santé mentale au travail autrement elles ne pourront pas se déployer convenablement à l’avenir. C’est ce que notre sondage tend à démontrer», analyse Didier Meillerand. Du reste, selon cette étude, offrir un lieu de travail propice au bien-être est la deuxième responsabilité qui incombe à l’employeur selon les répondants (59 %).

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Or, malgré ces résultats, moins d’un tiers des entreprises (31 %) mettent en place des actions pour favoriser le bien-être au travail. Cette situation s’explique principalement par le fait que «les maladies psychiques continuent de faire peur et restent tabou», déplore encore le fondateur du Psychodon.

58 % des salariés ne communiqueraient pas leur maladie

La preuve : le sondage indique que 58 % des salariés ne communiqueraient pas leur maladie ou trouble psychique à leur employeur s’ils étaient concernés. Pourtant, environ deux tiers des répondants (63 %) seraient prêts à annoncer leur maladie au sein des entreprises présentant pour ce faire les ressources nécessaires.

Et si des solutions existent déjà pour permettre aux entreprises de contribuer à libérer la parole ou à mieux appréhender ce sujet, elles restent en revanche encore peu utilisées. Par exemple, le sondage souligne qu’à peine 42 % des entreprises ont mis en place une ligne téléphonique dédiée. Des formations de secourisme en santé mentale, accessibles notamment aux managers, existent en outre dans à peine une structure sur trois (35 %).

Dans ce contexte, l’information et la sensibilisation constituent des leviers essentiels pour remédier au mieux à cet enjeu de santé publique qu’est la santé mentale en entreprise. En effet, alors que seulement 22 % des salariés considèrent être suffisamment armés pour réagir face à une attaque de panique ou une crise suicidaire d’un de ses collègues ; cette proportion monte à quatre salariés sur dix prêts à agir lorsqu’une fois encore ils ont reçu les ressources nécessaires.

Les salariés sont au demeurant largement demandeurs puisque 66 % des personnes interrogées aimeraient en effet en apprendre davantage sur les différentes maladies psychiques. Les résultats de l’étude pointent en somme «un triple défi à relever pour les entreprises vis-à-vis de la santé mentale : un défi de responsabilité sociale, un défi de marque employeur et un défi financier», conclut Didier Meillerand.

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