Des inscriptions terrifiantes. Des tags antisémites et des croix gammées ont été découverts, samedi 1er mai au matin, dans l'enceinte d'un collège de Chauvigny, dans la Vienne. Des menaces de mort à l'encontre du principal de l'établissement ont également été inscrites.
A la veille de la rentrée des classes en présentiel, le collège Gérard-Philipe de Chauvigny restait ce dimanche sous le choc.
Sitôt les faits découverts par un membre du personnel, la préfète de la Vienne Chantal Castelnot, le président du département Alain Pichon et la rectrice de l'académie de Poitiers Bénédicte Robert ont émis un communiqué commun.
Avec @Prefet86 et @departement86 nous dénonçons et condamnons les inscriptions intolérables sur les murs du collège de Chauvigny et apportons tout notre soutien à la communauté éducative et à son chef d'établissement.
Procureur saisi et plainte déposée. @acpoitiers pic.twitter.com/9TpBOOHF1A— Bénédicte Robert (@BndicteRobert) May 1, 2021
Il y dénoncent des «intolérables inscriptions» et «à travers ces dernières les menaces de mort proférées à l'encontre du principal».
Deux plaintes déposées
Ils ont indiqué que deux plaintes avaient été déposées auprès du parquet, la première «au nom du collège», la seconde «par le principal en son nom propre».
«Le collège ouvrira ses portes comme prévu lundi 3 mai», date de rentrée des collégiens après la période de confinement, ont précisé les trois institutions.
Réaction du gouvernement
Selon les médias locaux, des gendarmes de Chauvigny, Saint-Julien-l'Ars et Montmorillon ont procédé aux premières constatations et la cellule d'investigation criminelle de la gendarmerie de Poitiers s'est déplacée pour effectuer des prélèvements sur les lieux.
Des inscriptions qui donnent la nausée.
Tout mon soutien au principal, aux professeurs et aux élèves du collège Gérard Philipe de #Chauvigny.
La haine n'a sa place nulle part dans la République.
L'école doit être un sanctuaire face à l'intolérance.https://t.co/mAvnaeA8Q7— Élisabeth Moreno (@1ElisaMoreno) May 1, 2021
Des agents du département sont ensuite venus effacer les inscriptions outrageantes.
Elisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances, a réagi sur Twitter. Ce sont, a-t-elle écrit des «inscriptions qui donnent la nausée». «L'école doit être un sanctuaire face à l'intolérance», a-t-elle conclu.